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La classe ouvrière algérienne tentée par la reproduction d’une UGTA liée à la société

Au service du pouvoir depuis des années, l’UGTA attend un congrès houleux.

mardi 14 mai 2019, par Djamel Damien Boucheref

La préparation du 13è congrès de l’UGTA, l’historique centrale syndical algérienne, se fait à couteaux tirés. Les revendications de sa dissolution ont été entendues au sein du "hirak" (mouvement social qui a destitué Bouteflika) populaire, disant l’historique doit être préservé dans la mémoire. Mais nombreux salariés s’interdisent un tel sacrilège.

Paradoxe terrifiant en Algérie, qui porte en lui la désignation de responsables véreux à la tête de l’historique et du plus important syndicat des travailleurs. Deux rassemblements contestataires devant la Maison du peuple, le siège de la centrale UGTA, les 17 avril et 1er mai 2019.

Ces manifestations venues avec le climat du pays désignaient ouvertement le comité central qui connait des effritements. Mais le bureau demeure derrière le secrétaire, comme des fantoches, n’ayant aucun sens de ce qu’ils doivent assumer au nom des ouvriers.

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Bien nombreuses étaient ses actions des travailleurs similaires dans la majorité des wilayas (départements) du pays, tenues au niveau des sièges locaux, ont eu un franc succès. Elles ont démontré, tant au niveau du sommet que de la base, la misère de la mauvaise représentativité actuelle. Ce qui disqualifie définitivement le secrétariat national et à sa tête le SG.

Une union, parallèle à la direction officielle, où figurent 5 des 48 wilayas (départements) du pays, est passé à 21 demandeurs du départ du principal dirigeant. Ce comité a fait savoir aux médias qu’un conseil national pour la réappropriation de l’UGTA sera installé avant le 22 mai prochain. C’est une dissidence qui tente relever le défi, avec le préalable de destituer Sidi-Saïd l’actuel secrétaire général.

Depuis des années, les milieux syndicalistes algériens se sentaient frustrés. Ils sont déçus de leur faible participation dans les manifestations qui, depuis le 22 février, secouent l’Algérie. Afin de faire tomber l’ancienne garde des tuteurs historiques et leur système politique qui est jalonné de faits dynastiques, écartant la population, des affaires du pays. Elle est sortie massivement.

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Alors que l’organisation principale des travailleurs semblait être en décalage, voire opposée, aux défilés de la dignité. Dans la mémoire tenante de toutes les époques de l’Histoire du pays, ce syndicat a été dans les premières loges de tous les combats. Depuis des années les travailleurs algériens ont été humiliés par le suivi aveugle du pouvoir autocrate qui vient de tomber.

Les plus dynamiques des syndicalistes déplorent, par ailleurs l’interdiction, sur injonction des dirigeants de la centrale, par les forces de sécurité, aux travailleurs en rassemblements pacifiques le 17 avril et 1er mai 2019 dernier, d’accéder à l’esplanade de la Maison du peuple. Là où est le siège de la centrale pour exprimer leur mécontentement. Lieu qui est dans les mœurs socio-politiques est « propriété des travailleurs ».

Actuellement, des affiliés à l’UGTA tentent de renouveler leur syndicat. Et une partie s’affaire à concrétiser un mouvement de redressement interne. Le 13ème congrès dont la date de sa tenue est prévue au solstice d’été, 20 et 21 juin, sur décision interne et sans grande volonté de le préparer, montre qu’il y a fuite, sans rendre des comptes dans des assises.

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C’est justement l’occasion que le préalable de chasser le secrétaire Sidi-Saïd, est devenu l’exigence. Il vise de donner un coup de renaissance aux activités, alors le nombre de salariés augmente et le secteur privé plus dense, montre qu’il en a vraiment besoin de défendre les salariés.

Logiquement le mandat de l’actuelle direction de l’UGTA prend fin en 2020. Mais la revendication de tenir un congrès afin de liquider les actuels dirigeants tient à cœur les militants qui voient leur organisation tourner le dos au peuple. Tout en annonçant un congrès qui précipite les choses en évitant de les parfaire.

Le débat en cours est axé sur un objectif du départ de Sidi-Saïd. Ce qui fera inéluctablement une "restitution de l’UGTA aux travailleurs”, selon des commentaires apparus dans la presse à ce sujet. Une pétition a été lancée hier, 13 mai 2019, pour ce but. En attendant les sanctions pleuvent sur les dissidents.

L’appel encore frais viserait un million de signatures, contre l’actuel secrétaire général qui s’est grandement engagé aux côtés du despote déchu et des oligarques qui pullulaient dans les cercles gravitant au sein de l’ancien pouvoir.

Participer à notre mini-sondage de moins d’une minute. Anonyme on peut exprimer, sans obligation, son opinion.

Sa question unique est : Qui après Bouteflika ?

Cinq choix ayant trait au profil, au parcours et à la personnalité du prochain président. ICI - MERCI

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