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Les raisons du congédiement de Tebboune et 3 des ministres clés en Algérie

Le canon de la mafia politico-financière prend en otage les institutions sensibles !

samedi 19 août 2017, par Djamel Damien Boucheref

C’est l’une des dernières et pires intrigues que le festival de la gouvernance de Bouteflika offre aux Algériens d’abord, qui sont offusqués non seulement de la manière, mais aussi du but d’un limogeage, en réalité plus massif qu’individualisé par la seule la tête du gouvernement. Ensuite sur la scène internationale, la risée fait que commencer. Nombreux observateurs tentent de percer ce qu’est désormais « l’algériologie » (science d’histoire contemporaine d’Alger), quand sous leurs yeux se déroule un fatras théàtralisé de manÅ“uvres quasi incriminantes et défaitistes de la société civile !

Après qu’un ministre, un certain Belaggoune, chargé du tourisme, secteur plongé dans une intolérable tourmente de l’illustre hospitalité, dont s’est faite la renommée de l’Algérie, à l’orée de son indépendance en 1962. L’anicroche d’être désigné pour moins de 30 minutes, après qu’il a été parmi le précédent exécutif pour 2 jours, est un calque d’une pile de moult copies au désordre fait aux frais de l’intérêt national...

En réalité peu de gouvernements ont été vraiment opérants en Algérie. Même à l’époque où Boumediene a jugé de faire du pays, qui fut un phare dans l’Histoire de la colonisation en Afrique, en Asie et Amérique Latine, un refuge des révolutionnaires et des progressistes du Monde, les décisions ont toujours été centralisées. Y compris au sein des partis politiques actuels, elles sont davantage et grandement sur-concentrées, qu’au temps du parti unique et de sa tentacule proéminente du "conseil de la révolution" qui évinça les autres institutions, les directives sont prises dans l’amalgame entre unicité et désincarnation des initiatives et des différences.

L’ouverture sur l’aile moderniste qui salua les premières nationalisations, après le coup d’état de 1965, a permis de renforcer la volonté enthousiasmée des Algériens de construire leur pays. La passion d’édifier une nation, effaçant les affres de 132 années d’occupation française, venue après la couverture de la souveraineté nationale, s’est motivée d’un "socialisme spécifique". Mais elle dévoya les égalités sociales promises, en bureaucratisant l’économie et les ressorts automates des déterminations intelligentes. Car les nationalistes ont gardé leur hégémonie et écrasèrent les cadres et les plus dynamiques des citoyens.

Un demi-siècle plus tard donc, arrive cette nouvelle de l’écartement d’Abdelmadjid Tebboune du poste de 1er ministre, comme on déchire un ordre de mission à un commis de l’Etat, mais néanmoins auxiliaire d’un système dévergondé qui ne cesse de défaire les hardiesses dérangeantes du black-out en place. Il part avec 3 ministre-clés que sont Youcef Cherfa ministre de l’habitat, Mahdjoub Bedda ministre de l’Industrie et des Mines et le ministre du Commerce Ahmed Sassi.

 Il a été mis fin aux fonction du 1er, après qu’il ait refusé de payer les situations rétribuant un certain nombre de sociétés privées de construction, appartenant à des hommes d’affaires réalisant des projets d’habitation pour l’État. L’enquête, sur l’exactitude de l’achèvement des projets et leur respect des lois, qu’il a initiée est suivie de menace de retrait de l’exécution des travaux, en raison du non-respect des délais pour leur réalisation.

 Le seconde est désigné pour un rôle dans la catastrophe des usines automobiles, qu’il a déclaré frauduleuses, en découvrant l’absence de leur fiabilité, avec l’impossibilité de défendre leur production sur le marché international et même avec des partenaires africains. En conséquence, il a ordonné une cessation des investissements publics dans ces projets. Comme il a ouvert une enquête sur, le parallèle, de la manipulation des prix des voitures importées qui nuit à la fabrication locale.

 Et le 3ème, c’est la suspension des grosses importations de certaines marchandises concurrentielles à la production locale, méritant d’être protégée. Une orientation qui ne convenait pas à l’arrogant patronat opérant dans « l’import-import ». Ses décisions s’opposent réellement aux barons des affaires, déjà sous un certain monopole des relations directes avec l’administration centrale. Les gros importateurs ont simplement déposé plainte auprès de la présidence selon, un cas de lobby, laquelle cela constituait un harcèlement économique.

23 juillet 2017

Le trio, et leur mentor remplacé par Ahmed Ouyahia, a été débarqué vraisemblablement, car invérifiable plutôt son proéminent frère, par Bouteflika, avec l’accusation d’harcèlement des hommes d’affaires, notamment les plus influents dans les rouages. Le principal reproche est l’initiative du gel des importations de quelques entreprises, montrées comme de mauvais aloi. Cette logique contraignante, due à la réduction de la rente pétrolière, poussait à l’urgence de cette option qui était pourtant dans le discours des directives présidentielles.

Les réactions à ces « licenciements » ne manquent pas. Des appels à des manifestations, politiques et virtuelles sur les médias, dont les réseaux du Web, aussi bien en Algérie qu’à l’étranger, se présentent dans un brouhaha encore intelligible à ce stade. Contre ces congédiements, des militants identifient « le canon de la mafia politico-financière », tant galvaudé depuis le virage à droite sous Chadli, est, disent les opinions, bien perceptible, une horrible manipulation des institutions de l’État.

Plusieurs fois le frère du raïs, nommé Saïd, a été cité derrière les grands agissements politico-économiques, avec son grade de premier conseiller à la présidence. Mais jamais, ou très peu, des manœuvres ont été prouvées, comme celles dont l’émanation est directement cette personne. Encore cette fois, plus que par le passé, malgré aussi le manque d’indices établissant de telles relations, c’est Saïd Bouteflika qui est désigné comme tirant, derrière le rideau, les ficelles qui agitent les marionnettes, notamment les énarques, qui gravitent dans les hauts cercles…

LORS DE LA MÊME JOURNÉE, LE PRÉSIDENT BOUTEFLIKA RENDIT HOMMAGE À SIMONE VEIL, EN OMETTANT LES 25 ANS DE L’ASSASSINAT DE SI-TAYEB EL-WATANI.
29 juin 2017

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