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Podemos reconduit la ligne anti-austérité et l’écrasement de la corruption

Le second souffle d’une révolution en Espagne

lundi 13 février 2017, par Hugo Mastréo

Revenir aux valeurs enchantées, afin faire sortir l’Espagne du maintien d’un régime qui ne limite pas les disparités, a présidé la vaste réunion du juvénile potentiel humain de Podemos qui s’est tenue les 11 et 12 février. En mars 2016, a émergé abruptement la contradiction principale, après qu’une tempête a secoué l’équipe de direction séparant entre ceux voulant faire un parti institutionnel basé les appels des dirigeants à coaliser les appareils et ceux qui ne désirent pas se distancier de la mobilisation à la base, avec le maintien de la contestation populaire qui reflète les failles des dispositifs politiques locaux, régionaux et mondiaux.

Les gauches modernes cherchent à se prédisposer avec les réponses à apporter au choc ultralibéral qui reprend le dessus avec dernièrement aux Etats-Unis l’élection de Donald Trump. Mais sans jamais atténuer la célébration révolutionnaire, tant celle faisable sur du velours que celle conseillant des changements par la radicalité désobéissante aux maîtres où qu’ils peuvent être. Les ruptures sociales, économiques, politiques et même culturelles sont exposés à la fin de leur inexorable marche ! Cependant les programmes des luttes ne peuvent être si facilement se détourner ou complètement être bloqués.


 « Podemos » secouce antisystèmique en Espagne
27 novembre 2014

L’inévitable débat interne au jeune parti espagnol « Podemos », né en 2014 sur lequel Populi-Scoop a livré quelques articles, est arrivé à son terme, il a mûri. La tenue d’assise pour trancher entre deux lignes qui d’ailleurs taraudent nombreux partis de gauche dans le Monde, a recadré la conduite stratégique. Entre être une organisation "anti-système" en se concentrant sur l’agitation sociale ou bien être au sein des institutions, comme le Parlement et les assemblées, un parti politique nouant des alliances au sommet, en les rendant des directives, pour défendre sa conduite.

Cette dynamique de dialectique conforte l’existence d’une vie démocratique, doublement discursive entre participer dans les appareils ou bien révolutionner des ordres établis qui transmettaient, des décennies durant, une rigidité sécularisée et pliée aux dogmes anciens, rendus peu négociables. Tel est l’automatisme de créativité qui porte le risque de déchirer deux tendances qui cohabitent dans les familles idéologiques aspirant aux égalités et animées de l’espoir de donner un autre contenu, ainsi qu’une autre orientation, à la mondialisation ou bien aux grandes unions, de même qu’aux revendications locales comme en Espagne.


 L’Espagne, de tradition révolutionnaire
Continuer la conduite, voire le leadership, de la mobilisation radicale des citoyens espagnols pour atteindre des droits, est le choix de quelques milliers de militants de Podemos rassemblés dans le palais des congrès à Madrid. Avec la reconduite de Pablo Iglesias, lors du second congrès de cette organisation inspirée de l’expérience en Grèce qui a propulsé Syriza, le retour au militantisme a été consacré avec une opposition à l’austérité et une incitation plus résolue contre la corruption. Cette dernière gangrène au niveau mondial les cercles politiques qui ont gouverné depuis des décennies dans la terreur et la manipulation.

Maintenant qu’est fixée l’idée de contester le système en place, au lieu d’un placement inclusif de ce jeune parti parmi ceux qui entretiennent des relations organisationnelles, voire de reproduire le personnel politique traditionnel en tentant des reconsidérations organiques, Podemos entame une nouvelle ère. Continuer à puiser dans l’adhésion populaire à son programme, a pris le dessus sur l’esquisse de vouloir absorber les « socialistes » espagnols qui campent sur le partage du pouvoir ou l’alternance classique qui a démontré son incapacité à changer les tares du pays du sud européen. L’Espagne, après un essor économique, s’est trouvée livrée à une bureaucratie avariée par la corruption.


 Gauche de France, la créativité réside dans l’amovibilité cohérente
1er février 2017
Les milliers "d’indignés" espagnols, à l’origine de la naissance de ce parti luttant contre l’ancien système, seraient donc, après cette réunion, largement ouverts sur la base militante. Ils ne sont pas été déshérités de leur verve de continuation d’un combat qui se dessine dans nombreuses gauches progressistes. Les castes de privilégiées redoutent que se développent des mouvements. Elles n’acceptent pas le changement dont Podemos se déclare reprendre l’anticapitalisme qui se cristallise par la flexibilité et l’amovibilité démocratique. Le compromis de Podemos avec les communistes a des ressemblances des expériences tant en France actuellement qu’avec d’autres considérations qui s’inspirent de la vision scientifique des projets de sociétés...

Pour comprendre les enjeux du dernier congrès de Podemos, l’une des analyses les plus raffinées. ICI si le contenu ne s’affiche pas.

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Voir en ligne : Notre dossier : ESPAGNE

     
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