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Une manifestation syndicale, pour les retraites, réprimée à Alger

La lourde facture de l’austérité à laquelle les salariés devront plus cotiser

lundi 28 novembre 2016, par Djamel Damien Boucheref

Coûte que coûte, les autorités algériennes veulent imposer la nouvelle loi de finances qui comporte l’austérité envers les couches défavorisées. Ces dernières ont, il y a peu de temps, goûté aux miettes qui échappaient aux accapareurs, clients du népotisme qui dirige, de la rente pétrolières. Alors que se délabre la situation économique, le grignotage des acquis sociaux est en marche, avec une répression qui désire étouffer les voix dissonantes. La manière avec laquelle les forces de l’ordre ont empêché la manifestation contre la réforme des retraites, augure l’effacement des cadeaux qui ont maintenu Bouteflika malgré ses tares et la grande corruption prédatrice...

Avec la chute du prix du pétrole depuis 2014, les autorités algériennes ponctionnent désormais les faveurs sociales qui ont aidé à maintenir la paix sociale par le passé. Mais impossible de freiner la colère qui gronde, avec les remises en cause des orientations populistes que permettaient les fastes ressources du pays. La fièvre qui monte a aussi une autre origine : l’illégitimité du pouvoir de Bouteflika. C’est la raison qui fait redouter, aux décideurs, un soulèvement populaire.


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Dimanche 27 novembre 2016, en matinée à Alger, la police s’est déployée massivement pour empêcher un rassemblement de l’Intersyndicale, qui s’oppose à la réforme des retraites, jugée injuste mais surtout elle n’est pas concertée. La police a procédé manu-militari à la dispersion d’un regroupement, en commençant dès l’aube par bloquer l’entrée à la capitale des manifestants venus des autres villes du pays.

Les Algériens sont désormais conscients de l’intrusion cynique des islamistes virulents, avec l’aide des populistes dans les mouvements sociaux. Ils sont entre deux feux. D’une part la répression publique. Et de l’autre, le risque de détériorer la stabilité du pays par les fanatiques religieux qui s’incrustent dans les actions politiques et les revendications sociales.


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Donc la population refuse de massifier ses protestations. Alors les syndicats se trouvent donc désarmés, quand la situation des travailleurs se dégrade. Mais c’est principalement la falsification de la constitution, lors du passage en force du 3ème mandat présidentiel, qui a prolongé l’accaparement du pouvoir, qui alimente grandement l’exacerbation des militants syndicaux et de l’opposition partisane, voire même de la population.

Officialisé en 1962, dès l’indépendance, le non-partage du pouvoir et l’absence d’alternance, à deux créent le climat d’irritation. Le monopole sur les rouages est un prolongement de l’emprise des groupes, castes et cartels, de la direction de la guerre pour l’indépendance dès 1954, quand les pères du nationalisme indépendantiste ont été écartés.


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Ce qui a encouragé l’actuel régime au piétinement de la loi constitutionnelle, héritée de Liamine Zeroual. Elle prévoyait deux cycles pour un même président. Et Bouteflika n’a pas hésité d’aller jusqu’au 4ème qui est encore en cours. La manifestation devant le Palais Zighout Youcef, siège de la chambre basse du Parlement (APN) qui devait entamée ce jour le débat sur les retraites, porte grandement la contestation de l’autorité illicite. Elle est considérée responsable de la ruine économique qui n’a aucun indice de réussite ou d’émergence.

En effet, les slogans sont plus généralistes que strictement en lien avec le contenu de la nouvelle directive sur les retraites dont le volet essentiel est la suppression de la retraite anticipée. Ce qui change, dans le nouveau projet, est l’arrêt du départ de l’activité professionnelle dès 32 années de cotisations. Ainsi que l’obtention de retraite anticipée, à la demande du salarié, n’a plus lieu d’être. Dès janvier 2017, l’ ge de 60 ans est requis pour prétendre à une fin de carrière.


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«  Non à un État soumis au patronat !  », «  Pouvoir d’achat !  » ont accompagné «  Non à la remise en cause de la retraite anticipée  ». Les proclamations des pancartes, de cette journée où un peu plus d’un millier de personnes ont été arrêtées et nombreuses ont été blessées quand elles ont été malmenées par la « Bouteflicaille », disaient autres choses notamment. Entre autres : «  gouvernement injuste et de la chekara (sac d’argent)  », «  L.F. (loi de finance) 2017, projet de l’Etat des riches !  »

Participer à notre mini-sondage de moins d’une minute. Anonyme on peut exprimer, sans obligation, son opinion.

Sa question unique est : Qui après Bouteflika ?

Cinq choix ayant trait au profil, au parcours et à la personnalité du prochain président. ICI - MERCI

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