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Dur d’être journaliste : en étant islamiste en Iran et opposant en Turquie !

Accusés d’espions et de traîtres par les théocraties dites "modérées"

mercredi 4 novembre 2015, par Azouz Benhocine

Les régimes islamistes qui détiennent les records des persécutions envers les médias et leurs journalistes sont l’Iran et la Turquie, auxquels se rajoute l’Arabie-Saoudite. Ce genre d’atteintes existe ailleurs, en dehors de l’islamisme. Peut-être en version moins expéditive ou avec d’autres d’atteintes. Mais certainement névrosé et se livrant à la censure d’humains et de leur gagne-pain. Le bàillonnement des voix qui informent gênent les consciences qui dirigent...

Deux poètes et un cinéaste iraniens ont été condamnés à de longues peines le mois dernier, de septembre, sur des accusations annoncées «  insultes aux saintetés de la religion et de la propagande contre l’Etat  ». Mais le régime des Mollahs, à l’instar de tous les régimes islamistes et comme l’a démontré lors des élections l’AKP qui tient Ankara d’une main de fer, redoutent davantage les journalistes.

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Une vague de répression incessante, qui a commencé avec l’accès au pouvoir des islamo-conservateurs du chiisme au pouvoir avec Khomeyni, touche les artistes et les islamistes, alors que la société est asphyxiée par l’agitation permanente des militants de la charia. Le responsable du parti libéral iranien croit que seuls 20% des iraniens sont fanatiques, mais imposent leur doctrine théocratique à l’ensemble. Ils mettent une pression cynique...

Les membres de la famille Issa Saharkhiz, un journaliste indépendant bien connu, à plusieurs agences internationales d’informations, qu’il a été arrêté par les gardiens de la Révolution (IRGC), sur des accusations d’avoir «  insulté le Guide suprême, l’ayatollah Ali Khamenei, et de propagande contre le régime  ».Son fils parle dans cette vidéo.

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Ceux d’Ehsan Mazandarani, rédacteur en chef du quotidien iranien « Farhikhtegan », ont déclaré à RFE/RL (Radio Farda) que Mazandarani a été arrêté le même jour, également dans la capitale. Pour les deux cas, il s’agit de réformateurs qui exerçaient et s’exprimaient librement dans le système islamique.

Certes ils ont déjà, lors de la houleuse réélection de Mahmoud Ahmadinejad en 2009, fait de la prison. Mais ils appartiennent aux institutions. Il ne s’agit pas d’opposants appelant au démantèlement du régime théocratique. Le premier, Issa Saharkhiz, était même chef des relations médias pour le ministère de la Culture sous le gouvernement réformiste de Mohammad Khatami.

Le site "Rahe-Dana" a rapporté, le 3 Novembre, que les soldats anonymes ont fait cinq (5) arrestations, toutes dans les médias iraniens, en coordination avec les autorités judiciaires. Citant celles des deux journalistes qui sont très renommés du fait de leurs postes, il rajoute que les détenus sont liés à la Grande-Bretagne et les États-Unis. Un journaliste irano-américain a été jugé dernièrement pour espionnage. Il s’agit du correspondant du Washington Post à Téhéran, Jason Rezaian. Ces personnes sont toutes qualifiées : «  éléments ennemis  »

Le Chef de file République islamique, l’ayatollah Khamenei a averti dans son récent discours que l’ennemi a infiltré le pays dans divers domaines. Ce qui est aussi considéré comme une réaction négative, par rapport aux nouvelles relations avec les pays occidentaux et la levée des sanctions économiques. Ces contacts, avec le reste du Monde sont refoulés, par la partie dure et conservatrice des islamistes qui gouvernent.

Certains médias iraniens ont spéculé cependant, que ces arrestations pourraient être une tentative pour faire taire les journalistes, puisque les préparatifs pour des élections législatives, dès le début de l’année 2016. Ce qui augmente la pression politique des militants de la théocratie, pour renforcer l’emprise de la religion politisée sur l’ensemble des autres iraniens.

Le parti du président Erdogan détient de nouveau la majorité absolue au Parlement, la liberté d’informer n’a jamais été aussi menacée en Turquie. La solidarité et la résistance ne sontt pas bien perceptible dans les pays, et chez les confrères, qui vantent leur attachement aux libertés. Alors qu’en Iran, y compris l’opposition islamiste est accusée d’espionnage et d’atteinte aux symboles sacrés du pouvoir divin !

Isa Saharkhiz (persan : ???? ??????) (né en 1953), est un journaliste iranien, homme politique et ancien chef du service de presse du ministère iranien de la Culture et de l’éducation au cours de l’ancien président Khatami. Il est également membre du conseil central de l’Association pour la défense de liberté de la presse en Iran. Il a été arrêté en Juillet 2009 lors de la répression post-présidentielle élection... In Wikipedia
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