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Le redressement miroité par des réductions austères
mardi 7 avril 2015, par
Alors que le management de Radio France est arrivé au point fatidique de songer à réduire les effectifs, pour surmonter son déficit, le mouvement de grève se durcit. Le conflit entre dans son 19e jour, il est dit comme l’un des plus longs de l’Histoire. Une motion de censure va être déposée à l’encontre du dernier des dirigeants à accéder, depuis février 2015, à la tête de l’institution des ondes et des orchestres étatiques français.
Le groupe connait un déficit de 21,3 millions d’euros et doit économiser environ 50 millions d’euros. Programme de la journée du mardi 7 avril 2015, après 19 jours, la plus longue grève dans l’Histoire de l’établissement publique chargé des ondes radios.
– 10 h 00 : Assemblée Générale studio 105
– 14 h 00 : départ du cortège pour le dépôt de la motion de défiance envers Mathieu Gallet au CSA (Tour Mirabeau, 39/43 Quai André Citroën, Paris 15e)
– 17 h 00 : rassemblement des auditeurs et des salariés au Ministère de la Culture, au Palais Royal, pour la défense de la radio de service public.
Le texte de la motion de défiance ? @mathieu_gallet votée en AG à #RadioFrance #GreveRF pic.twitter.com/IJ1SJxS9eL
— Gilles BRUNO (@gillesbruno) 3 Avril 2015
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Les responsabilités, qu’un audit devrait déterminer, lesquelles sont derrière cette perspective, d’arriver à l’idée de licencier des travailleurs, pour être admis à emprunt bancaire ?
Un pan de la culture qui a trait production sonore faite par l’Etat, et qui connait, pourtant son évolution sous d’autres cieux et d’autres langues, est délestée. Son espace, d’autant qu’elle est publique et promeut une image, se rétrécit. Comme si l’austérité maléfique veut aussi passer par là, destructrice !
La résistance des travailleurs n’est pas silencieuse. Après une dégradation des conditions de travail qui s’est répercutée sur la production, l’alternative, au management tel qu’elle se présente meilleure pour la réhabilitation, est revendiquée par les salariés.
Ici, le personnel est à la merci de la liquidation d’une partie des employés. Mais aussi, avec selon certaines sources, de nombreux équipements immobiliers seront aussi vendus. Uniquement pour être solvable pour un emprunt bancaire destiné à la gestion. Alors que c’est un service public irremplaçable.
Comment en est-t-on arrivé là ? Au lieu d’une performance tant enviée, pour sa particularité française, on y est pourtant qu’elle soit empoisonnée ? Dans le domaine public des médias qui, dans le monde explose du fait d’une information plus partagée et très fournie en événements ainsi qu’en innovation technologique, l’émerveillement tant socialisé se trouve si réduit.
Au lieu de rechercher un développement que recommandent aussi bien l’ère numérique que les tendances de création qui donnent aux concurrents...
D’après les syndicalistes qui bloquent nombreuses antennes et activités des orchestres de Radio-France, aucune négociation ne s’est tenue avec le nouveau directeur. Ce dernier campe sur le plan de 300 à 380 départs volontaires, en priorité pour les seniors. Et en créant 50 postes dans des métiers qui jusqu’ici n’existaient pas à Radio France, a-t-on précisé de source proche du dossier. Des réductions d’effectifs rejetées par les syndicats.
L’équilibre de la trésorerie qui se conjugue sur la réduction de la masse salariale, au lieu de trouver un accroissement de la production qui a, malgré l’absence de grands moyens, prouver sa part de l’audimat…
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