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2000 victimes au Nigéria ne mobilisent pas comme #CharlieHebdo

Un califat Boko-Haram en Afrique, conquête stratégique du terrorisme

mercredi 14 janvier 2015, par Azouz Benhocine

Alors que le Monde a les yeux vissés sur l’attentat qui a ciblé le journal satirique français Charlie-Hebdo, l’offensive de Boko-harem a commis ses plus grands massacres et conquis de vastes territoires du nord-est du Nigéria. L’abandon du pays le plus peuplé du continent africain à son sort, est qu’il n’a eu aucune réponse à son appel à l’aide de la communauté internationale, alors qu’un nouveau Califat islamique est en gestation...

Les estimations parlent de plus 2000 personnes tuées et 16 villages détruits au nord-est du Nigéria, suite à une offensive du groupe terroriste Boko-Haram. A ce choc qui a pour résultat la conquête de nouveaux territoires pour le premier Califat islamique en terre africaine, se rajoute l’abominable méthode de guerre consistant à envoyer des adolescentes en bombe humaines…

En parallèle à la nouvelle extension des régions du nord du pays, sous contrôle du groupe terroriste qui depuis des mois multiplie les victoires, l’utilisation de fillettes mineures, comme Kamikazes qui s’explosent au milieu des foules, a connu son plus grand nombre d’actes depuis le début de l’année. Nous avons rapporté sur POPULI-SCOOP, le fait des parents musulmans ayant obligé leur fillette à prendre part dans une attaque suicide.

Les victoires continuent des islamo-terroristes nigérians, puisque l’indifférence internationale n’a pas d’égale et le laisse faire. Ils ont saisi carrément tous les postes, édifices et infrastructures militaires des régions qu’ils ont conquis. Denier en date, le camp de l’armée dans le village frontalier de Baga, déjà attaqué en 2013, mais d’où Boko-Haram a été reculé. C’est le deuxième, par son importance, camp de l’armée que les militants islamistes ont envahi, après une autre base militaire de la semaine d’avant.

Le gouvernement nigérian a exprimé, dans l’indifférence générale du Monde, à la communauté internationale de l’aide. Il ne reçoit que des condoléances et des réactions de l’ONU et de l’Union Africaine, dénonçant ces crimes abjectes que subit une population désarmé. Les religieux du pays, notamment les chrétiens, ont relevé qu’un écart est établi entre l’appréhension internationale, notamment celle des médias, pour leurs morts que pour l’acte terroriste qui s’est attaqué au journal satirique « Charlie-Hebdo » en France.

Suite au manque réactivité des grandes puissances impliquées en Irak et qui se sont mobilisées pour accélérer la chute de Kadhafi ou bien tenté d’aider l’opposition syrienne, Boko-Haram est servi par l’opportunité unique d’extension des espaces sous son contrôle. Après avoir semé la terreur dans le secteur de Baga sur les rives nigérianes du lac Tchad, le groupe islamiste est déjà engagé dans une attaque d’envergure depuis lundi, 12 janvier, contre la base militaire, dans l’extrême-nord du Cameroun, du Kolofata.

Des centaines de criminels se déplaçant en camions, armés de fusils et de grenades, ont brûlé toutes les maisons qu’ils pouvaient atteindre, faisant fuir les populations. On compte, d’après un chiffre arrondi à une estimation approximative, plus de 20 000 personnes ont été déplacées depuis le début de l’année. Les disparitions et les massacres collectifs sont d’une ampleur jamais atteinte.

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Voir en ligne : Notre dossier : BOKO HARAM

     
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