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Conte homérique pour la Grèce en Union Européenne

L’union européenne et les votes contestataires de gauche

mardi 30 décembre 2014, par Hugo Mastréo

La Grèce revient, encore une fois après une terrible crise financière, au devant la scène de la zone Euro. Là où le « Parti de la gauche européenne » refuse l’actuel contenu donné à l’Union Européenne, l’alliance SYRIZA (en grec moderne : ΣΥΡΙΖΑ) est en passe de diriger le gouvernement et la majorité au parlement.

Pourtant l’année 2014 constitue celle de la croissance et de la sortie de crise, avec un équilibre budgétaire, mais les choses se sont accélérées en Grèce. Des élections générales anticipées d’ici un peu plus de 3 semaines, le 25 janvier, après que le parlement a rejeté le candidat du Premier ministre Antonis Samaras à la présidence. Et en conséquence la dissolution de la chambre chargée de désigner l’homme chargé de l’exécutif gouvernemental.

La ’’SYRIZA’’ est une coalition de mouvements politiques communistes, devenu le premier parti politique de gauche en Grèce lors des élections législatives de 2012. Le leader au Parlement hellénique est présidé par Alexis Tsipras, le président de SYRIZA. C’est, depuis les dernières législatives que ce parti de l’opposition est devenu premier au parlement.

Ce parti promet de ne pas rembourser les lourdes dettes de l’Union Européenne et faire un virage à gauche. Déjà vainqueur des dernières élections européennes dans le pays, après lesquelles il avait déjà promis des élections législatives anticipées, le parti capte le vote contestataire. Mettre fin aux politiques d’austérité est sa principale promesse aux électeurs, dans tout un programme politiquement opposé au capitalisme prédateur...

Logo du Parti de la gauche européenne.png
« ?Logo du Parti de la gauche européenne ? » par inconnu — le site officiel de ce dernier : www.european-left.org. Sous licence marque déposée via Wikipédia.

Le Parti de la gauche européenne aspire à une UE dégagée de la tutelle de l’OTAN, ouverte au Sud, offrant un modèle social européen alternatif aux règles de la mondialisation capitaliste et de la « concurrence libre et non faussée », active pour la protection de l’environnement et le respect des droits de l’homme, étendant le droit à la citoyenneté à tous ceux qui vivent en Europe. À ce titre, le PGE s’est prononcé en 2005 contre le projet de Constitution européenne et pour une réorientation des politiques européennes impliquant une remise en cause du Pacte de stabilité et du rôle de la Banque centrale européenne.

Cette situation est provoquée principalement par le changement du rapport de force entre le parti libéral de Samaras, "Nouvelle Démocratie", l’actuel président, et ses rivaux de la gauche qui ne cessent, depuis des mois, de monter dans les sondages.

Tsipras a modéré, ces derniers temps, son discours. Maintenir la Grèce dans la zone euro et négocier une fin à l’accord de sauvetage plutôt que d’abandonner unilatéralement l’union continentale. Mais il refuse de bouger sur l’inversion de l’austérité, désobéissant aux règles de l’EU qui contrôle l’Euro.

L’évidence que l’austérité a provoqué la chute du parti du premier ministre de droite. Au niveau européen, on redoute une contagion de cette radicalité en Espagne et Italie, dans un premier temps. Mais comme le dernier scandale dit de « LuxLeaks » où est impliqué l’actuel président de la commission européenne, expliquant le poids des sociétés à défiscaliser leurs revenus par des manœuvres que la régulation de l’UE a choisi...

Luxembourg leaks (ou « Luxleaks ») est le nom du scandale financier révélant le contenu de centaines d’accords fiscaux préalables très avantageux conclus avec le fisc luxembourgeois par le cabinet de conseil PricewaterhouseCoopers pour le compte de nombreux clients internationaux au nombre desquels sont cités Apple, Amazon, Heinz, Pepsi, Ikea et Deutsche Bank.

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« ?EU-Greece ? » par NuclearVacuumFile:Location European nation states.svg. Sous licence CC BY-SA 3.0 via Wikimedia Commons.

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