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Le pain algérien et la blancheur du blé français.

La facture du blé dans une politique agricole moribonde.

jeudi 28 août 2014, par Jaco

Le fait : de l’éventail balancé, suite à une colère, par le Dey d’Alger sur le visage du 1er diplomate français en 1828, est la cause directe de la conquête et de l’occupation française en Algérie. La France devait une lourde dette pour des céréales (d’orge, d’avoine et de blé)... Plus de 132 ans d’occupation et un demi-siècle d’indépendance, l’Algérie ne doit rien, mais achète ce qu’elle exportait...

Les rôles s’inversent, le grenier maghrébin qui produisait toutes les variétés de céréales depuis l’ère romaine, est devenu importateur. Outre l’explosion démographique qui augmente les bouches à nourrir, la production céréalière algérienne a raté son développement, d’atteindre les performances mondiales.

Le pain déjà cuit est dilapidé dans toutes les villes et campagnes algériennes, plus que d’autres denrées importées. Un acte d’incivilité offusquant !

Dans une lettre adressée à ses fournisseurs français, l’organisme algérien « OAIC » (Office algérien interprofessionnel des céréales) a averti, qu’il est hors de question, qu’il soit destinataire de blé en provenance de France, non-conforme à l’exigence sur l’origine du produit, selon une dépêche de l’agence Reuters.

L’alerte algérienne n’a pas manqué de créer les regards des économistes et nutritionnistes, ainsi que des commentaires dans les médias et les cercles chargés des relations bilatérales entre les deux pays.

L’agence d’informations anglaise, qui s’est procuré la correspondance algérienne et citant des spécialistes du marché des céréales, a présenté dans son article, les défaveurs de la production hexagonale actuelle. Celle proposée à l’exportation.

Premier pays exportateur de blé en Europe, et 4ème au niveau mondial, les graines disponibles en France et destinées aux partenaires acquéreurs ne répondent pas aux normes contractuelles. Le marché algérien de farine panifiable est, avec celui de l’Egypte, des plus importants en Afrique. Il est aussi, le plus à cheval en matière de teneur nutritionnelle. Voire rigoureux en matière des normes de traçabilité.

Le blé français, de la dernière récolte, est considéré de piètre qualité, du fait qu’il ait subi les effets négatifs du climat, l’ayant atteint en phase finale des moisons et battages. Des mélanges de graines en provenance d’autres pays serviraient aux exportateurs hexagonaux, afin qu’ils puissent honorer, en quantités livrables à échéance des conventions en court, les commandes de l’exercice 2014.

Des constats ont établi que les opérateurs français ont acquis, par le passé, des quantités de Colombie et de Lituanie… Non conforme aux normes contractées par l’Algérie avec son premier partenaire économique, premier fournisseur de ce produit alimentaire et ancien métropole coloniale, la France est en difficulté d’honorer ses contrats.

Les organismes exportateurs français ont déjà importé en 2010 et 2011 du blé lituanien afin de répondre aux commandes qu’ils devaient fournir. Alors que les Algériens s’attèlent déjà à lancer de nouveaux appels d’offres…

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Voir en ligne : Notre dossier : ALGERIE - FRANCE

     
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