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L’école algérienne à l’orée d’une rentrée annoncée par des concertations

La ministre attendue pour retoquer un système, écoute les syndicats

mercredi 20 août 2014, par Djamel Damien Boucheref

Se préservant de rater la prochaine rentrée scolaire, la ministre algérienne de l’éducation a reçu successivement, ces dernières semaines, le Snapest, la Cnapest et le Satef. C’est-à-dire les syndicats ayant, dans les mouvements sociaux de ces dernières années, des revendications qui paralysent, l’activité principale à toute jeunesse construisant son avenir, la fréquentation de l’école. Une manière de nouer contact, pour une nouvelle dans l’exécutif gouvernemental, et de démontrer une certaine prédisposition à la concertation.

 Le 23 juillet dernier, la nouvelle ministre a reçu le Conseil national autonome des professeurs de l’enseignement secondaire et technique (Cnapest).
 Mercredi 13 août, c’était au tour du Syndicat national autonome des professeurs de l’enseignement secondaire et technique (Snapest).
 Puis le Syndicat autonome des travailleurs de l’éducation et de la formation (Satef). Ce dernier a des dossiers en suspens...

L’école algérienne, de tous les paliers, manque d’être une référence à la société quand ses disciples ne sont pas motivés à l’excellence qui assure leur avenir, l’utilité d’efforts pour bien se former. Puisqu’à l’issue de leur formation, ils sont déclassés par le népotisme. L’étudiant algérien qui acquiert la capacité et l’intelligence de sonder ou anticiper son destin, le perçoit, sans étrangeté, obscur. Après les études, le chômage ou la conversion dans les métiers tertiaires, sinon l’exil et sa galère de vivre des années acharnées pour se créer un abri et un travail…

Le système éducatif algérien est, structurellement (ou idéologiquement), livré à l’obscurantisme religieux. Certains commentaires avancent à dire qu’il est noyauté par le massif islamisme algérien qui n’a pas d’égal pour sa virulence. Alors que l’approche compétitive est innée chez les parents et les élèves, les conditions socio-économiques où se trouve le pays sont loin de stimuler un contenu éducatif indexé aux performances de l’émergence. Les cercles scientifiques, à l’instar du débat mondial, sont en bute à valoriser le rationalisme et pris à défaut par le créationnisme.

Nouria Boughebrit est personnellement confrontée à une propagande des redoutables islamistes locaux qui ont semé le canular qu’elle était juive ou ayant cette origine. Et leurs complices du camp des pseudo-démocrates ont, en même-temps induis dans cette tromperie, qu’elle avait appartenu à l’opposition de l’ex PAGS (Parti de l’Avant-Garde Socialiste). Les fossoyeurs de la démocratie en Algérie, identifiables dans les cercles de Sant-Egidio, voient déjà une femme et redoutent que la dame maîtrise son domaine, du fait de son parcours… Titulaire d’un doctorat en sociologie de l’éducation.
Voici la vidéo qui reflète la force islamiste sur la société algérienne et son emprise sur la culture et particulièrement le système éducatif.

La vie syndicale en Algérie a été asphyxiée ou ankylosée pendant les années 80, quand s’est effectué, ce que la gauche du pays a qualifié, le virage à droite pris par Feu Chadli Bendjedid qui succéda à Boumediene. C’était aussi le fameux article 120, du statut du parti unique de l’époque initié par le duo Messa dia-Mehri, qui a déclenché la plus vaste chasse aux sorcières qu’a connu l’Algérie. C’était dans les organisations satellites du parti-unique, dans les syndicats, que l’exclusion a ratissé le plus large.

La catastrophique orientation scolaire est tombée de la grande gabegie du parti unique qui est maintenant visible dans les autres institutions. L’école n’est pas à l’abri des transcendances politiques qui imposent un 4ème mandat Bouteflika, donne une assemblée nationale dévoyé et un sénat incarnant complètement la caisse à résonances. Un système éducatif peut conduire l’essor d’une nation, mais ne peut résister, éternellement et distinctement seul, à pousser contre des politiques qui rassemblent toute la situation de la nation…

Les points dans les revendications de la Satef :
 La refonte du système éducatif.
 L’allègement du poids du cartable
 L’enseignement des langues étrangères dans toutes les régions du pays, au moment où certaines d’entre elles, faute de professeurs
 L’examen du baccalauréat soit réservé aux matières essentielles afin qu’il se déroule pendant trois jours, au lieu des cinq actuellement.
 La gestion de la cagnotte des œuvres sociales qui s’élèverait à 40 000 milliards de dinars, doit être soumise à la transparence. Détenue actuellement par le Cnapest et l’Unef, au regard des rémunérations extraordinaires que se sont octroyé les dirigeants...

Article similaire paru dans HORIZONS - journal gouvernemental.

Le groupe de soutien à la ministre sur FACEBOOK

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Voir en ligne : Notre dossier : ALGERIE

     
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