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Maroc : salariés et chômeurs protestent contre des réformes antisociales

Défense du pouvoir d’achat, de la dignité, de la liberté et de la justice sociale.

lundi 7 avril 2014, par Azouz Benhocine

Face à la manifestation unitaire de 3 syndicats de travailleurs marocains de dimanche 6 avril 2014, le chef du gouvernement, Abdelilah Benkirane, a appelé à la tenue d’une rencontre de "dialogue social" pour le 15 avril. Quelques 10 000 manifestants ont battu le pavé à Casablanca, capitale économique du pays, située à 80 km au sud de Rabat, la capitale administrative.

Un mémorandum transmis au gouvernement marocain, en février dernier, par les syndicats à l’origine de cette manifestation est resté sans écho. En effet dès le début de l’année, les islamistes ont entamé la 1ère série de hausse des prix, qu’ils désignent par réformes. Ces dernières consistent à diminuer les moyens de la caisse de compensation.

Une libéralisation des produits d’énergie a déjà touché les prix de l’essence et du diesel. Ce dernier étant celui le plus utilisé par les couches populaires pour le chauffage domestique et les activités économiques vivrières, comme l’irrigation agricole.

Le porte-parole du gouvernement, Mustapha Khalfi, a qualifié la manifestation de "politique". Il a aussi cité le mémorandum syndical, disant qu’il a " traité avec transparence et responsabilité ". Puis reprochant que les "revendications trop nombreuses" et certaines " sont irréelles".

Les orateurs qui ont pris parole lors de cette manifestation, ont fustigé le gouvernement islamiste du PDJ (Parti justice et développement). En effet ce dernier, projette de réduire les fonds de la caisse de compensation qui subventionne les produits de première nécessité. Les estimations avancent que cinq milliards d’euros ont servi, en 2012, à maîtriser (bloquer) les prix, notamment des produits alimentaires.

Sans cette protestation, baptisée avec vigueur « Marche nationale de protestation et de défense du pouvoir d’achat, de la dignité, de la liberté et de la justice sociale », les dirigeants n’avaient aucun regard à la grande précarité des salariés marocains.

Ils étaient 15 000 travailleurs selon les organisateurs, à savoir les trois des principaux syndicats marocains, et moins de 8 000 selon les services du gouvernement.

C’est l’une des protestations des plus marquante de l’année 2014. Elle est 1ère d’une mobilisation qui promet de faire pression sur l’exécutif gouvernemental en matière de droits sociaux.

Des associations étudiantes, des ONG, le mouvement réformiste du 20 Février (né lors du Printemps Arabe), le collectif des chômeurs diplômés ont participé à cette manifestation marquée par une organisation et une discipline très avancée.

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