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Carmi Gillon : un tortionnaire échappe à la justice...

... Avec la complicité du gouvernement danois.

samedi 8 février 2014, par Azouz Benhocine

Arrêter un criminel relève de moralité, voire un acte citoyen envers les victimes et la justice. Quant à faire le même acte civique envers un tortionnaire qui jouit de l’impunité, c’est aider l’éthique de la justice à se faire valoriser et respecter. La résistance palestinienne et ses soutiens comptent sur la légalité, que les tribunaux sont chargés d’appliquer, pour donner de l’intérêt à de larges adhésions.

Les responsables israéliens de crimes, de guerre et contre l’humanité, sont souvent ciblés par les organisations humanitaires et les militants pro-palestiniens. Lors de leurs déplacements dans les pays qui prétendent à la rigueur des lois, ils sont sujets à des poursuites.

Particulièrement certains officiers de Tsahal, ainsi que les politiciens israéliens impliqués dans des crimes contre l’humanité, ont même des difficultés de pénétrer publiquement certains pays…

Dernièrement, mi-janvier 2014, l’israélien Carmi Gillon a été expatrié, le 11 du même mois, en catimini du Danemark. Il a risqué de se faire interpeller par la police pour des sévices qu’il aurait commis sur des Palestiniens. Des militants de la cause palestinienne, maintenant conscients et attachés à la lutte paisible, ont porté plainte contre lui pour actes de torture.

Nous avons souvent rapporté sur Populi-Scoop de tels actes qui font partie de la résistance non-violente, « le Sommoud » des palestiniens. Il n’est plus question de faire la guerre mais de faire justice ! De tels actes, comme les faits relatifs au boycott d’Israël notamment dans les manifestations internationales, s’inscrivent en actes de solidarité avec un peuple spolié de sa patrie.

Ancien dirigeant du Shin Bet appelé aussi le Shabak, les services de sécurité intérieure, pendant les années 90 (94 à 96) et qui a été aussi ambassadeur d’Israël pendant deux années au Danemark, Carmi Gillon jouissait de l’immunité diplomatique avec ce second statut. Il a failli être arrêté, interrogé par la police et peut-être même jugé en cas de preuves, suite à des plaintes d’associations pro-palestiniennes.

Il a été exfiltré sous haute protection avant que la procédure ne soit déclenchée. Ce personnage clé dans l’appareil répressif de l’Etat hébreu, a certainement obtenu une accointance officielle du gouvernement danois pour son cas de justiciable. Ou bien son arrestation lui a été fuitée gr ce à des complicités des services de la justice danoise, afin qu’il prenne la fuite du pays.

Invité à participer au Festival du Film Juif de Copenhague afin de présenter le documentaire « the Gatekeepers » (les gardiens), dans lequel cinq anciens directeurs du Shin Bet parlent de leur activité en Cisjordanie.

Ce film a été diffusé le 5 mars 2013, et a fait un surprenant record d’audience sur Arte, malgré un criard manque de publicité en France et auprès des publics adeptes de cette chaîne. Comme aussi vous pouvez le constater, le film « the Gatekeepers » est invisible, censuré par la puissance des lobbys pro-israéliens, parmi les contenus d’Arte-7+ qui reprend ce qui a été diffusé par la chaîne franco-allemande.

En Israël aussi, cette œuvre est largement mise en retrait malgré l’insistance du public. Mais aussi nombreux pays complices des criminels de guerre de Tsahal le cachent à leurs publics.

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Voir le film en entier sur RESISTANCE MEDIAS

RESISTANCE MEDIAS

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Voir en ligne : Notre Dossier : Israë l et apartheid

     
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