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Ghardaïa, quand la territorialité est méprisée par les présidentiables !

La malédiction, sectaire et antirépublicaine, acharnée avec des traditions obsolètes !

mercredi 22 janvier 2014, par Djamel Damien Boucheref

Un acharnement sectaire fomente les troubles à Ghardaïa. Ce qui n’a pas d’égal, à l’heure où le contexte régional arabo-musulman, l’Algérie vit ses pires instants de violence. Même localisés, ces affrontements entre habitants d’une même ville, sont l’image de l’effondrement de l’autorité de l’Etat algérien. Que le manquement des responsables du pays (sinon à quelle autorité s’adresser ?) inexplicable, laisse dire à des citoyens qu’ils sont persécutés par les tenants de l’arabité ou bien l’hégémonie des "Batalguias" d’un régime politique qui accumule les faillites !

Désormais dans l’incapacité, de contenir des traditions aux tripatouillages dévoyés par une religion multipliant les effacements des valeurs modernes, gérer les régions en dehors des sectarismes est désormais impossible pour le régime de Bouteflika. C’est l’aboutissement des pourrissements antérieurs...

Les traitements que se sont fixés aussi bien les autorités du pays, ainsi que les acteurs locaux, pour l’impénétrable problème ethnique de Ghardaïa, s’avèrent inopérants. Les violences se poursuivent dans la pittoresque ville située au centre de l’Algérie.

Ce qui, à ce titre de sa position au cœur du pays, reflète l’échec de la gouvernance politique en place. Les permissivités manipulatrices des tribuns, aux discours niant la force de la république, ne font qu’augmenter.

Un découpage administratif qui réponde à l’évolution du rapport de l’Etat à ses administrés !

Dans la gestion de la gigantesque géographie du plus grand pays du continent africain, le découpage administratif effectif jusqu’à là s’avère frappé d’obsolescence. Sinon comment appréhender la crise que couve cette ville, l’une des plus visitée par les touristes se rendant dans les belles régions de leur patrie ? Qu’ont-ils à créer l’insécurité ici et pas ailleurs ?

Du point de vue que la décentralisation était considérée complètement accomplie, les dirigeants algériens, satisfaits du rien, justifient toujours un népotisme de groupe. Habituellement la stabilité est dite lésée ou visée par une main étrangère, à Ghardaïa, les autorités désignent « des parties internes » à l’origine des troubles, sans nommer qui ! On vous laisse deviner les complaisances envers religion, tribus et autres visions parallèles à la PPP (Perspective de Puissance Publique).

Or la démocratie, ouvrant la participation des citoyens aux affaires de la cité, n’est jamais, et quelque soi la nation et la population, faite. Il s’agit d’un chantier continuellement ouvert et chaque jour perfectible, permettant aux citoyens de mettre leur doigté ainsi que leurs volontés, et d’une manière rapprochée, dans la gestion des espaces et biens communs.

Une réforme des structures étatiques locales, pour une gestion harmonieuse et améliorée des territoires, est de plus en plus nécessaire en Algérie. Elle ne saurait être accessoire, comme par le passé, où la défalcation des communes et des wilayas (préfectures) augmente mécaniquement le nombre des localités. Pour satisfaire l’autonomie administrative des tribus.

Sans ternir compte du renforcement de l’autorité étatique, en la partageant avec les administrés, une régionalisation des orientations offrira une meilleure et rassurante adaptation aux spécificités locales.

Ghardaïa témoigne que les élections présidentielles d’avril 2014 ont peu de réformes en ligne de mire.

Le changement de régime politique, avec l’extinction de la génération de la libération en Algérie, étant un commun et inéluctable cheminement historique. L’actuel modèle s’est compacté avec les clans, régionalismes et coteries qui monopolisent les centres de décisions. Ce qui a pour conséquence et motif le détournement de la rente.

La prise en charge de l’évolution, de la société algérienne exposée aux impressions rétrogrades, n’a aucun répondant. Et, en temps de mutations du contexte régional animé de qui est le « Printemps Arabe », des aspirations, nouvelles et évidentes, émergent plus décidées à aller dans les troubles que préserver le système vigueur.

Habitée par une myriade d’ethnies qui ne composent pas, main dans la main, avec sérénité avec les causes sectaires de l’islam, malgré l’intervention du 1er ministre Abdelmalek Sellal, Ghardaïa arbore les vrais clivages et déchirements entre les groupes de la population.

Ce qui alimente des violences recourant, en temps de panne institutionnelle, à en découdre avec les institutions et surtout le voisinage humain. Les syndromes conflictuels chez les Mozabites n’ont apparemment aucune relation avec la situation politique de l’Algérie qui s’apprête à élire un nouveau président. Alors à quoi tiennent-ils ?

Oui, à quoi sont dues les divisions que l’Etat ne surmontent pas ? Issus d’une interprétation basique du tribalisme qui s’est reconstruit sous l’impulsion des pseudo-idéologies ancrées en traditions anxiogènes, que nourrit un islamisme se réappropriant les fractionnements sectaires et ethniques, ces scissions entre ibadites et malikites, ainsi qu’arabes et mozabites, sont l’expression d’un malheur qui risque de se propager.

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Voir en ligne : Notre précédent sujet sur GHARDAÃ A - Algérie

     
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