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Algérie de la culbute : fuite des cerveaux et classe moyenne €¦

Les bravoures homologuées ailleurs, refoulées dans leur patrie

samedi 7 décembre 2013, par Djamel Damien Boucheref

La fuite des cerveaux en Algérie a, tout au long des décennies de couverture de la souveraineté nationale, concentré les préoccupations des sociologues. Elle a bien dispensé les belles paroles des politiciens décideurs et a déchaîné les thèmes assaisonnés de moult commentateurs inquiets de la marginalisation perpétuée.

En vain l’hémorragie continue. La perdition des talents algériens se régénère par la transmissibilité de la radiation de l’intelligence ou bien de la virtuosité des jeunesses animées de l’inspiration universelle.

La déliquescence veut d’abord écorcher, ou saboter, le prochain qui sorte des canons conjugués inlassablement par les cercles claniques. Ces autres fantomatiques inamovibilités écrasant les us démocratiques de l’autonomie d’un être par rapports aux coteries parcellaires, respirent la malveillance de l’ostracisme !

Déshériter l’aptitude de son meilleur, son idée !

La décoration imposée, aux pensées qui acquièrent certaines moindres lueurs de liberté, se compose d’ingrédients révoltants. Comme la primauté de la prédation des réussites d’autrui, elle revient à une bureaucratie institutionnelle mais elle est aussi apparentée à des rouleaux de compression sociétale. Les idées aussi sont chapardées à leur auteur, l’autre qui déploie publiquement bien les multiplexes de son génie.

<img1198|right> Aux générations qui émergent, c’est l’exclusion qui les met à l’épreuve de se plier à la médiocrité ou de déguerpir. On s’attend inéluctablement et toujours en Algérie à ce que les descendances venant à naître, après celles déjà broyées, de ressentir les mêmes frustrations. La reproduction du calvaire détournant l’intérêt collectif, voire la volonté patriotique pour reprendre feu Mohamed Boudiaf lui-même soumis à l’exil.

Les évictions sont provoquées par l’amalgame entre valeurs morales propres à la société, sous l’emprise des forces réactionnaires, et le propre du système politico-rentier qui ne l che pas son empire de domination.

Le rajeunissement hargneux du socle des idéologies de la forfaiture

Partir, en « Harag » (clandestins surmontant le blocage du visa pour l’étranger) est un rêve de jeunes chômeurs convertis en despérados. Mais quitter le pays est à portée de celui des Algériens qui, malheureusement, acquiert les ressources pour s’installer loin de la communauté atomisée de toutes sortes de normes qui manipulent ou bien bannissent les espérances.

Que de dires sournois dans toutes les tribunes, d’élocutions acerbes aux langues déliées et de métaphores de bien nombreuses plumes aux artifices personnalisés. Tous les discours sur la «  Fuite des cerveaux » laissent pantois ! Et si on dévisage lucidement pourquoi tant d’épuration cyclonique, avec une analyse de la classe moyenne ? On y voit la sainte ligue et l’encanaillement du cartel !

On se rend-compte que l’ancrage idéologique, dans un nationalisme dévoyé, en est le concepteur de la règle qui confronte les moyennes catégories sociales à un sort bloqué, l’adversité scélérate. Quitter le pays dès qu’on arrive à happer la feuille de route traçant le périple menant au sol canadien, devient ce miracle qui décline un bien-être impossible en Algérie, mais délictueux sous des cieux sereins.

Le droit au sol sur réservation auprès de l’idéologie de la dévalorisation du plus laborieux

Si on laisse entendre par « cerveaux » les diplômés, il n’en est pas moins que les plus débrouillards des algériens choisissent de partir. Ne pouvant aborder le contexte de sacralité religieuse, faute d’être accusés d’apostasie, la classe moyenne résiste mais finalement est pulvérisée dans le choix de tourner le dos à sa patrie.

Confrontés au népotisme qui y règne, à tous les niveaux des hiérarchies et auprès de l’ensemble des établissements et institutions où le mérite devait revenir aux compétences, les Algériens qui recèlent honnêteté et dextérité subissent l’exclusion du climat pesant qui les refoule.

La classe moyenne à qui on obstrue l’accès aux outils universels comme la fluidité d’Internet, qui passe désormais pour un critère universel, se retrouve avec les plus intelligents. Faire le perroquet pour ne pas perdre la voix !

A deux, "cerveaux et entrepreneurs d’innovation" subissent l’inquiétante et abusive jouissance des colonnes du confort de la « fraternité » obscure, ou à moindre faute tribale ! Celle qui maintient la révocation de l’émergence et doute en l’émancipation, qui brilleront vivement sous les rampes de la liberté accomplie !

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Voir en ligne : Notre dossier : Algérie

   
   

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