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Algérie : copie confuse des médias pour l’insécurité

La démocratie et les mouchards de l’islamo-terrorisme

jeudi 21 novembre 2013, par N.E. Tatem

L’expérience démocratique algérienne n’est pas encore concluante, après un quart de siècle qu’octobre 88 démusela la parole et autorisa la liberté de convoiter le pouvoir, en autorisant le pluralisme partisan. La démocratie plane en hauteur et ne s’ancre pas dans un pays qui aspire à mieux être gouverné. Que cela fasse encore l’ombre d’un doute, l’Algérie est toujours diriger par le FLN accaparé par ceux, d’autres apparatchiks revigorés, qui proposent encore le muet Bouteflika comme leur candidat aux présidentielles de 2014.

Un important colloque international ayant pour thème la prévention en matière de sécurité, s’est tenu à Alger à partir du 19 novembre 2013, sur initiative de la Sûreté nationale. Les journalistes ont été sortis et n’ont pas eu le droit de couvrir ses travaux, après qu’ils aient assisté seulement à la séance inaugurale d’une quinzaine de minutes. Cet ensemble de conférences a regroupé des fonctionnaires de Tunisie, du Maroc et des Emirats arabes unis, ainsi que des experts et des universitaires algériens.

Se demander pourquoi les journalistes n’ont pas eu droit de savoir les recommandations qui seront prises en compte par la sûreté nationale à l’origine de cette réunion, ramène énormément à l’exercice du métier de journaliste quant à l’essentiel de la vie paisible et sécurisée des citoyens. En effet, les nouvelles générations de journalistes algériens, contrairement à leurs nombreux prédécesseurs, donnent plus d’énergie à la violence et déshumanisent les mouvements sociaux. Mais aussi, ils ne formulent guère leurs travaux pour ancrer la démocratie ou bien ne posent point les vraies questions aux sources d’où ils prennent les matières de leurs sujets.

 On a déjà des réponses, dès lors qu’on aborde pourquoi ce FLN actuel existe encore, prétend gouverner et à quoi rime qu’on valorise ses prétentions ?

 Qui entretient la confusion pour que les modèles sociaux des pays émergents ne soient pas adoptés en Algérie ?

 Et la responsabilité de n’avoir pas choisi d’éclairer, la démarche collective qui jugulerait l’insécurité, à qui l’imputer ?

La démarche démocratique algérienne a, à ce jour, émietté et lézardé les pouvoirs étatiques : exécutif, législatif et judiciaire. Sans pour autant laisser chance à ce que s’associent de nouveaux acteurs sociaux, au-delà de l’apparition de nouvelles têtes, à l’orientation générale du pays. L’ex-parti unique n’est plus seul, mais plus abominable est la situation actuelle que toutes celles du passé. La meute peut toujours gueuler, on recommence la même symphonie depuis la couverture de la souveraineté nationale et la parade résonne au pas. Dans cette conjecture, le 4ème pouvoir n’est plus solvable !

Même si la démocratie algérienne, dans la logique du pouvoir du peuple n’a pas abordé l’agencement perfectible et ouvert aux alternances, elle a brisé un système pourtant toujours inerte. Certes d’une autre main, elle a donné au journaliste, lui ôtant sa frustration qui lui déniait toute forme de vie, latitude de répondre librement aux errements.

A son « bien-faire » et à sa critique corrective, le volet sécuritaire ne l’a pas mieux encore loti dans ses sources et ses inspirations. Le journaliste en démocratie, c’est le poisson dans son eau idéale ! Mais en Algérie, il n’a pas apparenté son statut aux affres quotidiennes. Les vulnérables et précaires du peuple n’entendent que le fiel terroriste et les refrains délictueux d’un imaginaire bien-être. Ici un bon match de football et une prière font leurs paradis !

Dans les tourbillons de la violence, le journaliste est comme une feuille détachée d’un arbre lors d’un léger vent...

Alors apparaît, par la vertu de l’affranchissement démocratique, le fléau de la violence morale par laquelle la politisation de la religion est venue reconstruire une société, et la cité commune. Au bout d’un an de pluralisme, un déferlement de «  criminalité politique » disait un politicard du sérail (feu Abdelhmed Mehri) pour éviter de nommer «  l’islamo-terrorisme ». Avec la théologie islamique, tentant de s’accaparer les plus notables institutions de l’Etat algérien, le rouge est mis par les victimes, celles sans barricades pour se faire entendre des dieux.

A ce stade le journaliste devint la cible de l’épreuve de la terreur. Celle qui fait écho et se médiatise, puisque celui qui communique l’information, ou exprime la concentration éditorialiste de l’opinion constructive, en est la victime et trépasse loin de l’anonymat. C’était le cas des autres élites aussi, de rendre l’ me sous des balles assassines.

Alors la noirceur de l’insécurité a fait de l’Algérie un champ de cruauté dit « la décennie noire », aussi sombre que l’obscurantisme qui en était son maître de tous les ouvrages de l’islamo-terrorisme qui retentit avec une ampleur mondiale un certain 11 septembre 2001.

L’attaque du 16 janvier 2013 du site gazier de Tiguentourine par un groupe « Djihadiste », suivie au niveau international pour plusieurs raisons et la plus probante est la présence d’employés de plusieurs nationalités parmi un millier d’otages, est venue mettre le pain sur la planche d’une réalité que le journaliste algérien n’occulte pas, mais parie à réduire son importance.

Alors quand un journaliste vous parle du DRS, soit il délire soit il se trompe du chapitre sécuritaire…

En effet Bouteflika chamboule les départements des services secrets après son rétablissement clinique, d’ailleurs pour la seconde fois depuis son retour aux affaires en 1999, la 1ère fois fut en 2009 complètement en opposition avec les récentes permutations des départements du DRS. Les médias avaleront et interpelleront davantage une légendaire mythomanie, classeront l’armée en sous-dictature. Celle qui reprendrait la version du danger et de l’insécurité roulerait et s’articulerait loin du danger universel de l’islamo-terrorisme.

L’auteur de cet article a collaboré avec les grands quotidiens d’informations algériens.

 1 - Alger-Republicain 1991

 1992

 1993

 1994

 El-Watan

 Liberté

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Voir en ligne : Notre dossier : l’Algérie les journalistes et la sécurité

     
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