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Les tunisiens aux aguets d’une concertation douteuse

Une transition aux mains d’islamistes détournant les institutions

lundi 21 octobre 2013, par Gros Emile

Des discussions sont attendues pour le 23 octobre 2013 en Tunisie, entre le pouvoir accaparé par le parti islamiste Ennahdha et ses opposants. A la veille de leur commencement, les conditions de leur déroulement sont loin d’assurer le projet. La confiance au sein de la classe politique est inexistante et un climat de bricolages, de report et d’annulation semble prendre le dessus.

L’incompétence des dirigeants actuels met le pays dans l’atmosphère anxiogène, l’absence de dialogue est nuisible à la stabilité. La panne institutionnelle généralisée entrave le passage à une étape nouvelle. Elle ralentit les activités de la Tunisie, et tourne le dos à la concertation, par le mépris associé à la machination bassement politicienne.

Ce qui a déjà des conséquences graves sur la reprise économique et la solution des problèmes sociaux de la population... La ruse politique d’Ennahdha veut éloigner le projet de nommer un nouveau gouvernement. Des Tunisiens plus dynamiques peuvent mieux faire.

Depuis exactement deux ans, la monopolisation du pouvoir ressemble à une prise d’otage que subi l’autorité de l’Etat tunisien. Elle est inexplicable.

Les personnes en place, y compris Marzouki qui a été hué dernièrement par des corps importants des services publics, les policiers et les fonctionnaires, sont sans aucune légitimité depuis un an. Mais Elles persistent à t tonner sans but que celui de durer.

Les entrevues promises pour la fin octobre restent comme une lettre morte. Elles constituent pourtant le seul espoir pour terminer avec la crise politique qui a, durant des mois, endigué le pays. Et de laquelle les questions sociales et économiques sont restées sans espoir, de relance et de solutions, depuis la chute de l’ancien régime.

Le parti islamiste tergiverse et ne donne pas de garanties pour le bon déroulement, ou même l’existence, de ces négociations attendues non seulement par les Tunisiens que la communauté internationale. Les organisations politiques et la société civile contestent depuis des mois l’incertitude politique qui met le pays dans une incertitude qui alimente l’insécurité.

La transition post-Ben Ali était prévue de prendre fin en octobre 2012, elle n’a, à ce jour, pas accouché de la nouvelle constitution et ni installé un chef d’Etat légal ou une assemblée nationale légitime.

Ces rencontres décidées au début du même mois pourront-elles avoir lieu ?

Les discours des islamistes au pouvoir, siégeant désormais dans l’assemblée constituante et ayant main basse sur les rouages de l’exécutif gouvernementaux, ne semblent tenir leurs promesses. La coalition de l’opposition tunisienne a appelé lundi à des manifestations à Tunis et en régions le 23 octobre, accusant le parti islamiste au pouvoir de retarder le début de négociations politiques pour différer la mise en place d’un gouvernement d’indépendants.

Le Front de salut national, regroupant des partis allant de l’extrême gauche au centre droit, « invite les Tunisiens et Tunisiennes dans toutes les régions, en particulier dans la capitale, à une mobilisation massive le mercredi 23 octobre » afin de réclamer notamment « la nomination d’un gouvernement de compétence. »

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