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Egypte : à quoi servaient les sit-in ?

Des campements insurrectionnels et foyers d’embrigadement.

mercredi 14 août 2013, par Rebel Kazimir

Sur les places « Rabaa Al Adawiya » (centre du Caire) et « Nahda » (à Gizeh) les cris d’Allah Ouakbar n’ont pas tonné quand l’armée égyptienne a décidé de dégager la voix publique. Ils y étaient scandés depuis la chute de Morsi. Alors que des habitants et des institutions les subissaient, Allah ne donne guère son aide.

Les Egyptiens n’espèrent pas la guerre civile à l’algérienne des années 90. Cependant peuvent-ils l’éviter ?

Avec les "Frères Musulmans", la secte qu’on désigne par "confrérie" et qui fournit Al-Qaeda de la théologie « les idées » du crime depuis des décennies, le chemin est certainement moins nébuleux que celui du Maghreb...

Pourtant inévitablement, les islamistes de toutes accointances utilisent les mêmes parcours. Ils auront donc le même scénario, faute d’être, des esthètes et des créateurs pour se faire écouter des cieux !

Alors : Que sont réellement ces sit-in qu’on essaie souvent de qualifier, dans les médias et même à l’ONU, en manifestations politiques paisibles ? Commençons par leur fin, car la parenthèse est fermée et l’incident clos !

Dégager la voix publique, c’est faire respecter l’autre citoyen égyptien qui utilise ces espaces. C’est à l’armée et la police, pas les scouts ou les pompiers d‘assurer l’éviction de manifestants effarouchés. Ces derniers promettent une instabilité en Egypte qui risque de se poursuivre pendant une longue période.

Des manifestations de grande ampleur ont réclamé le départ de Morsi, elles étaient paisibles et suivies d’une pétition "Tamarod". N’a-t-elle pas donc droit de désobéir aux résultats des urnes, une demande exprimée par une partie de la population plus majoritaire que celle qui a élu Morsi ?

Et puis qui est Morsi ? : Un DOCTOR, repris de justice évadé de prison avec l’aide d’islamistes non-égyptiens en plein contestation de Moubarek. Il est sous accusation, depuis le 26 juin alors qu’il était président, de n’avoir pas accompli une peine et de responsabilité de la mort des gardiens.

Des sit-in insurrectionnels qui ont pour but la prise sans partage du pouvoir


Aussi bien l’armée algérienne, en 1991, que l’égyptienne font œuvres de salubrité publique : Nettoyer des occupations illégitimes de lieux dont sont privés d’autres usagers, était obligatoire et demandée. Les campements en Algérie, qui ont duré 47 jours en 1991, étaient des lieux de perversion de toutes genre et des plus inimaginables !

Ceux des frères musulmans en Egypte, érigés après la chute de Morsi, prenaient en chasse les militants pétitionnaires de Tamarod. Des ONG pour la 1ère fois vis-àvis de l’islamisme ont fait des constats concernant l’Egypte.

Sur 260 décès en Egypte en fin de journée de l’assaut contre les Sit-In, compter 45 policiers parmi lesquels 20 officiers. Ainsi que pas moins de 40 égyptiens décédés (30% des coptes) suite aux attaques livrées par les pro-Morsi.

Auparavant, les frères musulmans ont tué, pendant les 2 sit-in, commencés le 3 juillet, deux citoyens et blessé par moins de 22 personnes. Avant que l’armée n’intervienne le jour "J" pour lequel elle a plusieurs fois avert, des Snipers étaient placés sur les immeubles, pour viser les militaires et les policiers.

<img1121|right> 8 églises sont incendiées le jour dès l’armée commençaient son intervention, après avoir insisté pendant des jours ! Ces lieux de culte sont les plus vulnérables exposés aux assauts des islamistes de tous bords. Les sit-in insurrectionnels des Frères Musulmans égyptiens est une vieille pratique des intégristes de l’islamisme pour la conquête du pouvoir.

A l’égard de la communauté copte, les islamistes sont les pires. Les 10 à 15 millions d’Egyptiens de confession chrétienne, étaient sous apartheid quand Morsi dirigeait l’Egypte. Une exclusion plus cruelle qu’au temps de Saddat et de Moubarek.

C’est avec ces occupations des places publiques qu’en Iran le Chah a été précipité à sa chute. Et depuis cette méthode a été adoptée pour faire plier non-seulement l’autorité en place, mais aussi pour terroriser toutes autres velléités d’opposants…

C’était le cas aussi en Algérie, en 1991. Une fois délogés, les islamistes suivront l’extrémisme naturel qui est le leur : "la lutte armée". En un mois d’état-d’urgence, décrété par les nouvelles autorités que vient de quitter Al-Baradeï, l’Egypte pourra-t-elle éviter le pire... ... qu’un vendeur de pomme-de-terres ou un délinquant devenu islamiste assassine un intellectuel ?

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Voir en ligne : Notre dossier : L’Egypte dans le Printemps Arabe.

     
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