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Syrie : la guerre civile sursoit au 2è souffle d’une dynastie

La désolation arrange des stratégies convergentes au Proche-Orient

samedi 27 avril 2013, par Azouz Benhocine

L’accusation d’utilisation d’armes chimiques, prohibées par la réglementation internationale, portée contre le régime syrien n’enthousiasme pas le Monde. Très peu de médias en ont fait de ce sujet des exposés. L’ONU ne se prononce pas, mais diligente des enquêtes et aussi prend acte des rapports de son envoyé Mr Lakhdar Brahimi.

Ce reproche fait à la dictature baathiste de Damas ressemble à celui proclamé en montage mensonger à l’ONU pour la guerre en Irak, et ce dernier reste dans les mémoires. Après le Royaume Uni, qui le premier émit ce grief, disant avoir récolté des débris et les avoir analysés, la Maison Blanche s’est refusée de croire, puis elle a avalisé les renseignements. C’est OSDH qui fournit à tous : politiciens, journalistes, analystes etc l’essentiel des éléments exploitables comme actualité sur la Syrie.

L’Angleterre est le pays où le gros de l’opposition laïque trouve refuge, face à l’hostilité qui les rejette dans le Monde arabe. L’information est difficile à recueillir du champ des batailles qui sont aussi de plus en plus féroces. Rares les journalistes qui s’aventurent sur le terrain, puisque le climat de cette guerre civile est certainement des plus meurtriers de ses dernières décennies.

Aussi bien côté Bashar, qui a expulsé les journalistes étrangers, que côté insurgés qui abattent aveuglement ceux qu’ils croisent, parce que traqués, l’huis-clos est complet. L’une des principales sources de données sur ce qui se passe en Syrie est l’OSDH « Observatoire syrien des droits de l’homme ». Il est reconnu comme autonome du régime et assez proche de la rébellion.

Une quasi-exclusivité de sources d’informations sur la Syrie n’existe pas, tel le cas de « l’AFP » -Agence France-Presse comme pour ce qui se passe au Mali. La vérification de celles rendues publiques est impossible. Beaucoup de doutes sont entretenus pour l’agence officielle syrienne « Sana ». La méfiance des médias occidentaux envers cette dernière, rendent parfois difficile l’évaluation de la qualité des nouvelles diffusées par l’OSDH.

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Ce dernier ne fait pas unanimité au sein même des syriens, les militants révolutionnaires des Comités locaux de coordination jugent ses bilans trop modérés par rapport aux carnages que les activistes se partagent sur Internet. La terreur islamiste est omniprésente, sachant que les journalistes ont une appréhension moins complaisante pour toutes les exactions.

L’OSDH joue un rôle incontournable dans la révolution populaire syrienne, qui mène une guerre civile contre une dictature cruelle.

Les doctrines commencent à voir que les monarchies arabes s’attendent aux pires séditions. Même si les richesses peuvent calmer les ardeurs, les familles royales ne peuvent profaner les rêves des peuples avides de citoyenneté, contribuables et défendant, en cas de crise, leur patrie.

Les peuples arabes dépassent les révolutions antimonarchiques de la renaissance européenne, la dernière en Espagne, et des siècles derniers de l’Histoire. Les despotes arabes destitués voulaient des dynasties égales à celles de celles des familles régnantes au Qatar, Arabie Saoudite, Maroc et autres principautés du Golf.

Chacun, des dictateurs chassés du pouvoir dans le Monde Arabe depuis 2011, avait au moins un fils (sinon plusieurs et JAMAIS UNE FILLE) à introniser. En Syrie, il se passe que le régime résiste, du fait qu’une dynastie était en route, de seconde génération, et celle qui a fondé le modèle, pour refuser de se défaire...

Dans la stratégie israélienne, la mise à sac et la destruction de ce pays jugé menaçant, la situation reporte à d’autres échéances l’idée de paix et de respect de la légalité internationale. L’Iran est desservi !

Les pays arabes et occidentaux restent impuissants devant cette crise syrienne, alors que la désolation s’accentue. Les minorités ethniques et religieuses sont sur le point de s’affronter, les tensions sont alimentées par le contexte des plus sombres et conflictuels...

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Voir en ligne : Notre dossier : guerre civile en SYRIE

     
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