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Tunisie : le système scolaire proie des "salafistes"

De l’école des sciences à celle des fous d’Allah

mercredi 10 avril 2013, par Gros Emile

Il ne se passe plus un jour en Tunisie sans que la pression des islamistes ne devienne plus imposante et menaçante. Malgré que ce diktat soit contraire à l’intérêt général ou nocif au bon fonctionnement des institutions, il prend de l’ampleur et dégénère en une dictature plus insoutenable que la précédente. Depuis le renversement de Ben Ali en Janvier 2011, la Tunisie vit la contrainte prescrite par les « salafistes ».

De bonne mémoire, le Ministère de l’éducation tunisien avait décidé l’année dernière de conserver l’interdiction des classes aux femmes portant le voile intégral. Mais comme ces mêmes autorités sont de la même chapelle fanatique, peu de respect de cette directive.

Dans l’école secondaire Manzel Bouzelfa -ville où le siège du syndicat UGTT a été saccagé, située à Hammamet 45 km à l’est de la capitale Tunis, une station touristique bien connue, une élève voulait accéder en classe habillée en niqab, le visage caché. Ainsi le directeur, Abdelwahed Sentati, avec l’encadrement de cette école, ont empêché cette disciple de cacher son visage.

Un groupe de salafistes a fait irruption dans l’établissement. La horde de fanatiques se sont pris au premier responsable et l’ont agressé avec l’intention visible de le tuer. Ils ont cassé quelques voitures stationnant dans les parages. Puis pénétrant l’établissement scolaire, ils étaient armés de b tons et de pierres, ils ont cassés plusieurs os cassés du chef de l’établissement en le tabassant.

Les assaillants dont le nombre n’a pas été déterminé ont pris la fuite, sans être dérangés. Il n’y a pas eu d’arrestations, comme à l’accoutumé où le cas de la mort de la mort le 6 Février dernier de Chokri Belaïd est illustratif, les autorités se montrent laxistes. La police et le ministère de l’intérieur n’ont fait aucun commentaire à ce sujet.

Les enseignants ont témoigné que des dizaines de radicaux se sont attardés sur les lieux par la suite, sachant que la police ne viendrait pas rapidement. Ils ont scandé pendant environ une heure des slogans anti-laïques. Les travailleurs de ce collège ont suspendu les cours en signe de protestation, contre cette agression et le syndicat envisagerait une grève.

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Un autre fait du même genre a été aussi, l’année dernière, à l’origine d’une attaque islamiste contre la tradition laïque en milieu scolaire tunisien. Lors duquel Habib Kozdhogli, doyen de la faculté des arts à l’Université de Tunis, ne permettait pas à une élève de pénétrer l’université qu’il dirige, avant qu’elle ne retire son voile. Il a été jusqu’à la gifler quand elle a insisté pour entrer en classe dans sa tenue fanatisée.

Des centaines d’islamistes avaient exigé des classes distinctes aux étudiantes ainsi que le droit des femmes à porter le voile intégral à l’université. Ils se mettent en ordre pour imposer l’ordre de l’extrémisme religieux dans toutes les écoles tunisiennes.

Depuis la chute de Ben Ali les « salafistes » ont empêché des concerts de musique et des pièces thé trales dans plusieurs villes du pays, en déclarant qu’elles violaient les principes islamiques. Les islamistes radicaux ont aussi pillé l’ambassade américaine en septembre 2012 lors protestations musulmanes, connues du Monde entier, suite à la vidéo-navet sur Internet qualifiée insultante du prophète Mohamed.

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