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Algérie : les sondes lancées pour le 4ème mandat !

Au cÅ“ur du projet de société, la seconde république !

mardi 9 avril 2013, par Azouz Benhocine

Les cercles politiques algériens, toutes tendances confondues, cogitent dans la perspective de l’échéance d’une élection présidentielle en 2014. L’Algérie reste ligotée, tel un otage pris de ses protecteurs, par les pires pervers de la politique des décadences. Le mouvement social qui se tisse avec les chômeurs du sud du pays, ainsi que les éclairages des opinions qui dénoncent la corruption, viennent de dessiner la seule chance qui traduise un avenir moins problématique.

Du pouvoir et de leurs opposants dociles, qui soutiennent le chapardage familier d’un 4ème mandat pour Bouteflika, les cercles partisans font bloc commun. Ils croient que la page du changement ne saurait être une perspective d’approche originale, utile au pays et celle qui relancerait « le projet national ».

Et une pseudo-opposition, bien minoritaire, cherche à exister. Dispersée dans des chapelles opportunistes pratiquant des exclusions, voire des chantages, sur des critères cultuels décriés, elle tente de partir en course. Elle fait sur le registre participatif, sans rejeter une nouvelle mandature au raïs maladivement et narcissiquement cloîtré dans son usure, en prenant part aux éventuelles présidentielles

Si les islamistes algériens, pour citer le banditisme religieux en lice sur la voie de la tyrannie, tentent inlassablement de pervertir les actions des ONG internationales travaillant en matières droits de l’Homme. Les officiels, pour leur part, se cramponnent à perdurer contre vents de colère populaires et marées de scandales qui éclaboussent son personnel.

Un gros nuage fait le climat actuel, il se nomme « le 4ème mandat ». Il sème une nébulosité insoutenable. L’inscription du passage à un nouveau modèle de société, du genre seconde république après celle fondée par la génération des libérateurs, patauge dans l’incertitude. La continuité d’une économie rentière au service d’un populisme rétrograde !

A titre d’exemple, le "MPA", Mouvement Populaire Algérien d’Amara Ben Younes -transfuge du parti laïc le "RCD", un parti naissant mais déjà en position bien "floue" incarne la façon ambiguïe dont se déroule les préparatifs des présidentirelles de 2014 : il soutient ouvertement la candidature de Bouteflika d’une part, mais d’autre part il déclare "qu’un appel à un quatrième mandat de Bouteflika est une indécence"... Un opportunisme à deux fers rougis au feu de la confusion !

Le témoin principal, le raïs, ne dit pas un seul mot ! Les citoyens incapables d’affirmer leurs droits à parfaire la chose publique, à redresser leur pays et se nouer à l’universalité, ne s’impliquent que par désenchantement d’un islamisme sanguinaire qui vient remettre au devant les paramètres de l’irrationnel et des troubles !

Les appareils de sécurité, voire l’armée et précisément son département des services secrets « le DRS » dont on dit souvent la force « officiellement institutionnelle » de désigner l’éventuel présidentiable, sont aussi dans les contingences de laisser-faire les acteurs en place, ce qui est de la composition avec les réalités. Sinon, que faire ?

Ils redoutent qu’une déstabilisation les forcerait à reprendre place dans la vie politique, faute de laisser le désordre mettre en une « afghanisation », une partition du pays et autres risques qui fragiliserait davantage l’ordre public dont ils la responsabilité ?

Pourtant, c’est la quête du « projet de société » que renferme l’idée « de seconde république », qui doit être le désinfecteur des obscurs desseins qui dénaturent le sursaut de l’aspiration populaire !

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Voir en ligne : Notre dossier : ALGERIE

     
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