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Printemps Arabe : les gauches continuent la révolution.

La paranoïa islamiste devant la contestation populaire

mercredi 20 février 2013, par Azouz Benhocine

Depuis l’arrivée des islamistes en post-révolution du « Printemps Arabe, inspirée de la plus grande prison d’opposants et de journalistes qu’est la Turquie, les éléments des gauches, des pays libérés des dictatures, sont devenus dérangeants. Des citoyens épris de démocratie et de justice sociale, qui ont en face l’obscurantisme !

 ?En Egypte : A la demande du ministère des affaires religieuses le ministre égyptien de l’éducation a supprimé de ses manuels scolaires toutes les photos d’une célèbre féministe car elle ne portait pas le hidjab ; il s’agit de Doria Chafik icône du mouvement féministe égyptien et oriental, gr ce à laquelle les égyptiennes avaient obtenu le droit de vote en 1956.

Ils ont veillé et grandement participé à la révolution, mais maintenant ils sont pris en chasse. Tel le sort des laïcs, des démocrates et des militants de gauche. D’abord ils sont physiquement malmenés par les milices des fanatisés, puis par les employés des institutions qui, comme la police égyptienne, redoutent l’instabilité.

La mort de Chokri Belaïd en Tunisie en est l’illustration du déchaînement de la machine à réprimer et qui s’en passe de la valeur de vie des êtres… L’hécatombe algérienne, unique en son genre à notre époque, est la référence en conversion naturelle de l’islamiste en criminalité politique : alias "terrorisme" !

Annoncée en 2011 à partir de la Tunisie, puis elle a traversé l’Egypte, la Libye, le Yémen et la Syrie pour atteindre l’Espagne et même Wall-Street, rappelant les vagues contestataires de 1848 et de 1968 en occident, la vague révolutionnaire du « Printemps Arabe » ne peut être considérée close.

D’autres pays du monde entier vivent des répercussions, de cette épopée inscrite dans l’histoire de l’humanité. Elles souvent minorées, car en occident les révoltes sont isolées. Mais dans les pays arabes la lutte continue effectivement. Et elle plus décisive et difficile que par le passé.

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Aussi bien en Tunisie qu’en Egypte où les islamo-fascistes sont réellement déjà installés au pouvoir, relançant de nouvelles dictatures d’envergure plus ténébreuse, la contestation des nouveaux dirigeants s’implante donnant à la révolution son « no-happy-end ».

Dans le pays maghrébin qui fut l’un des plus laïcs du Monde au temps de son illustre Bourguiba, l’affaire de la mort de Chokri Belaïd a grandement secoué « Ennahdha » dont le leader Rashed Ghannousi a juré désormais, lors de son dernier meeting, que son parti ne l cherait pas le pouvoir. Et il a même gagné son bras de fer pour la désignation d’un gouvernement plus pluraliste, communément appelé de « technocrates ».

Nous avons soulevé dans un précédent article les "Black-Blocs" égyptiens qui contestent le nouveau pouvoir des "Frères Musulmans". Disparates encore, d’autres mouvements tentent de se distinguer comme opposants au nouveau régime, qui n’est rien d’autre qu’une nouvelle dictature ayant les couleurs de la "théocratie".

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MANIFESTATION LE 24 FEVRIER POUR SOUTENIR LES DEMOCRATES EGYPTIENS : Appel du 24 février 2013, gauche libertaire pour l’Egypte

En Egypte le mouvement de gauche s’organise de son côté et est confronté à la pire lignée des « islamistes » propulsés au pouvoir par la voix des votes. Les exactions que livrent actuellement la vaste nébuleuse des « frères musulmans », contre les femmes et toutes les franges de la population opposées au nouveau règne autoritaire, ne se comptent pas.

Quasi quotidiens et aveugles, avec la connivence d’une justice et d’une police (toutes les deux héritées) qui s’en tiennent au discours officiel. Celui qui montre les contestataires en «  incitateurs de la violence et comme propagandistes de la démolition de l’Etat.  » La t che est plus délicate que par le passé. Les populations consomment les populismes qui sont des dérives, faisant oublier l’essentiel, comme l’économie et une stabilité respectant les libertés !

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Plusieurs militants politiques ont été arrêtés après les émeutes provoquées par la police devant le tribunal d’Alexandrie, dimanche 21 janvier dernier. Il s’agit quatre membres du Mouvement Socialiste Libertaire égyptien, un militant membre de l’organisation Socialistes Révolutionnaires (trotskyste) et 16 autres de divers gauche dont des syndicalistes.

Ces militants se battent contre le régime réactionnaire, encore plus féroce que l’ancienne dictature. Inculpés, ils ont été emprisonnés abusivement pendant une vingtaine de jours. Aujourd’hui, ils sont libérés sous caution, sauf le militant trotskyste et ils attendent tous encore leur jugement.

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Voir en ligne : Notre GRAND DOSSIER : Egypte et Printemps Arabe

     
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