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Pour venir à bout de l’hégémonie sioniste.

Etat hébreu et racisme, la démocratie lésée par le sionisme !

jeudi 29 novembre 2012

La grandeur, la gloire, la justice et l’honneur, tous ces principes sont exclusivement l’apanage du pays démocratique. En ce sens que de la démocratie seule, naîtra impérativement la prospérité sociale sur tous les plans et à tous les niveaux, consacrant par voie de conséquence l’affermissement de la volonté du peuple, de sa prise de conscience et de sa dignité.

Par Mohamed Sellam

Universitaire

Or l’on voit que de nos jours et cela nous l’affirmons avec beaucoup de regret, l’Etat hébreu, si artificiel qu’il soit, dans son évolution constante et dans son essor au sein de la communauté internationale, concrétise à bon droit les principes rigoureux de la démocratie.

Comment cela se fait-il ? En effet, l’Etat hébreu, qui brandit bien haut la doctrine néfaste du « sionisme, que l’on assimile à bon escient au racisme le plus aberrant » et dont le symbole est érigé pourtant en crédot inviolable. L’Etat hebreu, dis-je, assurait sa survie et sa pérennité, en se fondant dans son essence même sur les principes de la démocratie.

Sa résistance pour le moins légendaire n’est que le fruit de ses visions démocratiques : plus l’Etat hébreu est démocratique, libertaire et libéral, plus sa résistance aux contrecoups et aux soubresauts spectaculaires de la révolution palestinienne s’affermissait inébranlablement.

La concrétisation de ces valeurs démocratiques au sein de l’Etat hebreu est un fait incontestable, un fait réel qui se repércutera dans la vie quotidienne, pour s’étendre indéfectiblement à la vie politique.

Ainsi, depuis l’apparition de Golda Meir sur la scène politique juive et après le départ de cette dernière, d’illustres dirigeants israëliens, de la même trempe qu’elle, se succédèrent régulièrement, et une fois leur mandat expiré, ils quittèrent la scène, satisfaits de leur devoir accompli, jusqu’au jour fatal où l’élection de ce mastodonte satanique du nom de Sharon et de ses successeurs immédiats avait eu lieu, mettant en déroute toute sorte d’aspirations à la paix et à la coxistence pacifique. Or tous ces premiers ministres, du plus grand au plus petit, avaient instauré tout un arsenal d’idées neuves, une énergie nouvelle, une nouvelle ardeur au service public, du sang nouveau et une disposition nouvelle à la résistance, un stimulant nouveau pour le progrès et l’affermissement des principes d’équité et de liberté. Ainsi chacun d’eux avait contribué dans la mesure de ses moyens intellectuels et de ses aptitudes politiques à la construction de l’Etat d’Israël.

Alors que l’on voit du côté palestinien, toujours les mêmes figures, les mêmes idées et le même discours politique et ce qui est aberrant, toujours le même statu quo, la même situation chronique, végétant perpétuellement dans les mêmes conditions effroyables et pataugeant indéfinement dans la routine et le tapage propagandiste, ponctuée de protestations et d’appels à la rescousse.

La principale figure de l’Etat palestinien est sans conteste Arafat, une figure dominante et qui occupait depuis longtemps l’avant scène politique palestinienne. Autour de cette figure à la barbe fleurie, pivotaient la plupart clandestinement d’autres figures que l’opinion, écrasée d’ailleurs sous la suprématie exclusive d’Arafat, n’a pas pu élever au delà de satellites de moindre envergure.

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Ainsi l’Etat palestinien, dominé alors par la présence constante d’Arafat, la seule autorité d’ailleurs à laquelle tout aboutissait et de laquelle tout émanait, épié de loin d’un œil d’envie par des phalanges et des factions marginales qui combattaient en secret contre l’Etat d’Israël, dont ils cherchaient désespéremment à saper les fondements et à secouer la stabilité. L’Etat palestinien ne pouvait, dans ces conditions, se défaire de son état actuel et sortir du marasme politique où il pataugeait depuis bientôt un demi-siécle.

Arafat, dont le pouvoir était béni par tous les dirigeants arabes et dont ils rehaussaient complaisamment le prestige au point de devenir leur égal, jouissait pour de bon d’un pouvoir exclusif, cherchant à élever un Etat où il régnera en maître absolu, à mettre la main sur les affaires, en annihilant d’avance tout pouvoir qui sortait de son orbite, empêchant même l’émergence de nouvelles figures de stature politique, en torpillant toute initiative pouvant contribuer à instaurer et à consolider la démocratie au sein du jeune Etat.

Et voilà Arafat aujourd’hui, vieilli, fourbu, frisant la sénilité, s’accrochait encore au pouvoir, comme s’il était né pour être leader unique et perpétuel des palestiniens. Il avait assisté au passage au pouvoir de plusieurs hommes d’Etat israëliens ; il les avait vu se produire sur la scène politique, développer leurs idées, contribuer à l’édification d’Israël. Puis disparaître pour toujours de la scène. Oui, il les avait vu apparaître, le cerveau plein d’idées lumineuses, enflammé pour le service du sionisme, lutter pour l’instauration du droit et de l’équité, puis couronnées de lauriers, objets de reconnaissance et de vénération de la part de leurs concitoyens, disparaître de la scène.

Mais lui,il est toujours là,à voir défiler devant ses yeux éblouis tout un peloton d’hommes illustres, il est là à regarder et à ne rien dire,mais en ricanant dans son for intérieur, toujours attaché à la routine, à la monotonie et à l’oisiveté, rem chant les mêmes idées, criant haro contre toute personne qui tenterait d’empiéter sur son domaine exclusif, conservant pour lui seul le monopole politique.

En réalité, Arafat n’est que le parangon, le modèle en miniature de ces dirigeants qui l’avaient d’un commun accord sacré chef suprême et inamovible de l’Etat palestinien. C’est un pygmée parmi ces géants de la tyrannie et de l’oppression. Cependant, il est encore à l’état embryonnaire : son instinct n’a pas encore mûri, mais il ne tardera pas à se manifester dans toute sa fureur. La nation arabe en général est une nation résignée, soumise et obéissante à tout dictateur et à tout usurpateur de pouvoir : elle embrasse dévotement la main qui la frappe ; bien plus elle se soumettra volontairement avec une soumission aveugle aux régimes de répression et de persécution.

La nation arabe, de par sa culture, sa religion, ses coutumes, ses croyances et ses traditions ancestrales, entretiendra et flattera à outrance le culte de la personnalité et l’arrogance de ses dirigeants. C’est une nation masochiste, qui se plait dans sa propre souffrance et qui se complaît voluptueusement dans son humiliation.

Seule la Tunisie dont le peuple avait atteint une certaine maturité politique relative, présente aujourd’hui un contraste frappant avec les autres pays arabes... C’est le seul pays où l’on constatait des progrès évidents à tous les niveaux et où encore la dignité humaine est préservée et respectée... C’est enfin le pays où le pouvoir en place travaillait inlassablement à la concrétisation des aspirations du peuple et à la préservation de ses droits légitimes.

J’ai séjourné dans de nombreux pays, la plupart des pays arabes, mais jamais, et je le clame hautement sans vanité, je n’ai vu un Etat qui s’’intéressait de plus près autant que l’Etat tunisien à l’instauration de la justice sociale et à la protection de l’individu.

Un peuple comme le peuple irakien pose vraiment un problème angoissant à toutes les nations éprises de libeté et de démocratie. Comment un peuple comme celui là acceptera-t-il d’être gouverné par un monstre sanguinaire comme Saddam, qui avait plongé le pays dans des catastrophes et des calamités, qui ont fait de ce pays universellement connu d’ailleurs pour sa prospérité et sa richesse incommensurable, un des peuples les plus arriérés et les plus pauvres de la planète ?

Et cette pauvre Libye, qui enchaînée au destin d’un aventurier analphabète et fanfaron, s’acheminera inexorablement vers l’abîme et peut-être vers son déclin final. Tellement elle s’est trouvée, après plus de quarante ans de dictature implacable, où des t tonnements, de mutations expéditives, des réticences, d’erreurs monumentales, d’alternatives et d’expectatives éreintantes, avec une propagande politique creuse, l’ont plongée dans une situation de décadence et d’arriérisme caduc.

Dans les pays arabes, tant qu’il y aura des partis uniques, tant qu’il y aura des flagorneurs et des parasites, dont la seule fonction est d’élever sur le podium du pouvoir un parasite comme eux, et de l’ investir du pouvoir suprême, tant qu’il y aura des monarques qui exigeraient d’être vénérés à l’égal des demi-dieux et auxquels on baiserait dévotement la main qui suce notre sang et nous ravale au rang d’esclaves, tant qu’il y aura enfin ces instruments de propagande néfaste qui consacreront inexorablement le lavage des cerveaux et l’analphabétisme culturel et politique, semant parmi les peuples la superstition et les fausses croyances, tant qu’il y aura ce syndrome, ce virus stérilisateur, il y aura toujours une poignée de tyranneaux et des peuples opprimés.

Et ce qui est étrangement paradoxal, c’est que la nation arabe entretenait l’idée depuis plus d’un demi-siècle que l’heure d’émancipation palestinienne de l’emprise sioniste sonnerait bientôt, au lieu de chercher elle-même à s’émanciper d’abord de ces sangsues hideuses, qui l’opprimaient, l’écrasaient sous un despotisme incoercible, en l’empêchant même de respirer en toute liberté, sans savoir que de l’émancipation de la Palestine dépendra en premier lieu la libération totale de la nation arabe.

Les despotes du monde arabe qui croyaient pouvoir anéantir, détruire le sionisme et l’Etat sioniste, doivent savoir qu’ils se berçaient dans des illusions,e t qu’ils ne réussiront jamais à rendre au peuple palestinien sa dignité spoliée, avant de céder à la volonté de leurs peuples et de leur rendre ce qu’ils leur avaient pris, à savoir leur liberté. D’ailleurs, pour parler franchement, ils entretenaient complaisamment des idées utopiques de ce genre, dans le but d’induire en erreur leurs peuples, car ils savaient bien que l’Etat sioniste, s’il était monté de toutes piéces, n’était pas moins édifié sur des bases démocratiques inébranlables, et ce qui est vraiment singulier pour ce pays, c’est qu’un de ses piliers les plus solides restera et demeurera à jamais la liberté pour le peuple juif.

Cette démocratie, cette liberté, cette dignité inhérente à la personne du juif et du respect dont le pouvoir en place investit le citoyen israêlien, c’étaient là les raisons impératives de la survie d’Israël, en dépit des attaques, des multiples assauts dont il fut l’objet durant plusieurs décennies.

Israël a survécu et survivra à toutes les vicissitudes, à toutes les guerres et à tous les coups qu’il essuyera plus tard, parce qu’il était impossible d’imaginer qu’on pourrait un jour détruire la liberté et la démocratie sur lesquelles est élevée la société israëlienne. Tous les despotes arabes des temps modernes doivent savoir également qu’ils peuvent tout contre leurs peuples, qu’ils continueront à martyriser sadiquement, mais qu’ils ne pourront rien contre l’Etat d’israël, d’abord parce que de l’existence même d’Israël, ils puiseront un prétexte, à savoir l’éternel prétexte de leur présence sur la scène politique de leurs pays respectifs et ensuite comme Israël est inébranlable, tel que le Sion lui-même que les tempêtes du désert n’avaient pas pu entamer la résistance depuis des millénaires. Ils trouvaient là une occasion pour perpétuer leur domination en s’affirmissant davantage sur le trône du pouvoir.

Détruire Israël,le rejeter à bras le corps à la mer,comme un sac de sable, ce serait là une pure illusion ,un stratagème démoniaque, nés dans l’esprit enfiévré de ces tyrans que l’amour du pouvoir, le désir d’opprimer un peuple faible et soumis, la tendance de s’enrichir et d’enrichir son entourage, la volonté de se dévouer exclusivement à ses propres intérêts,hantaient perpétuellement.

L’Etat d’israël avait pris racine dans une partie du territoire palestinien à la faveur du colonialisme britannique et à la dispersion du peuple de Palestine : donc sa naissance et son enracinement dans cette région n’étaient nullement conforme au droit international ni au principe de la raison : c’étaient une usurpation gratuite, une expropriation entreprise par la force et la ruse, appuyée subrepticement par quelques pays qui compatissaient à la légende du Juif Errant et puis encore les pays arabes étaient la plupart sous la domination coloniale et ne pouvaient dans ces conditions s’opposer de façon déterminante à l’avènement de cet Etat artificiel et à son implantation dans une enclave du territoire palestinien... Mais plus tard, les dissensions, les discordes et les haines réciproques entre les arabes, ont contribué pour une large part à l’ascension et à l’évolution de l’Etat d’Israël.

Dans l’état actuel, la situation générale dans les pays arabes a empiré de façon terrible, par l’instauration des régimes de dictature et de despotisme. Or si l’Etat d’Israël s’est implanté en Palestine dans des circonstances où le peuple de Palestine était sous l’emprise de l’ignorance et de l’aveuglement et si ce même Etat s’était considérablement développé en profitant de l’état de décadence et de colonialisme de la majorité des pays arabes, il s’est maintenant vu étendre son expansion dominatrice et tentaculaire, gr ce au pouvoir dictatorial des régimes politiques arabes.

De plus l’Etat sioniste s’est élevé sur les ruines du colonialisme britannique avec la bénédiction permanente des Etats-Unis et de quelques pays européens. Ainsi secouer son joug, saper ses fondements, t cher par tous les moyens disponibles de bouleverser, de troubler sa sécurité, de créer en son sein une situation de malaise chronique, de peur et d’inquiétudes viscérales, d’entraver ses progrès, pour obliger la population de prendre le chemin de retour vers leurs pays d’origine, ce qui permettrait du même coup aux palestiniens de récupérer leurs terres usurpées.

Tout cela n’aboutirait en aucune manière au résultat escompté, tant qu’on aura pas installé en Palestine un régime libéral, libre et démocratique, où le pouvoir exclusif d’un seul n’aura plus de raison d’être et où les hommes de stature politique digne pouvaient se relayer régulièrement sur la scène politique du pays pour apporter leur contribution à la solution de la crise et faire face à l’hégémonie de l’Etat sioniste...

MOHAMED SELLAM

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Universitaire

mercredi 20 janvier 2010

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