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Les alliés de Bashar Assad gagnés par le doute

Le rôle personnel et professionnel des journalistes dans la guerre civile révolutionnaire en Syrie.

mercredi 22 août 2012, par Azouz Benhocine

Le monde de la presse et des médias a trop entendu parler dans la contestation du pouvoir syrien par la jeunesse du pays, que des étrangers venant déstabiliser le pays du Cham... Mais trop insidieuse cette propagande basée essentiellement sur une atteinte, idéologiquement inopinée et malsaine, à la révolte populaire, ne s’est jamais justifiée. Des journalistes au risque de leurs vies sont allés sur le terrain et constatent que seuls les étrangers venant de leur plein gré existent. Qui sont-ils ?

Avant de revenir au sujet, de la guerre civile syrienne, qui n’a que peu de complexité dans les esprits saints et guidés de clarté, un hommage doit être rendu aux journalistes reporters qui ont apporté de précieux éléments afin que le Monde et ses habitants sachent les vérités.

MISE A JOUR DU août - 20 heures : Aujourd’hui Moussab al Oda Allah (dernier des journalistes) a été abattu, il était connu un opposant depuis le réveil du peuple syrien. Au début, avant les premières manifs pacifiques, il était assez dérangeant... Il exerçait dans la prestigieuse édition "TECHRINE" (Revue culturelle renommée dans le monde arabe)... Pour qu’un journaliste perde la vie d’un camp et se font libérer ceux (ils étaient trois de la TV officielle à avoir été libérer, il y a quelques jours) de l’autre camp... Mais aussi JOURNALISTES des étrangers, dernière en date une JAPONAISE... Pour voir autrement les choses de cette crise...

<img672|left>Il y a eu d’abord la mort par maladie d’Anthony Shadid du NYT (New-York Times) qui est décédé le 16 février, alors qu’il traversait la frontière turque après son retour du terrain des premières grandes batailles des jeunes rebelles. Auquel nous avons réservé un sujet sur POPULI-SCOOP.

Le 22 février Gilles Jacquier, grand-reporter à Antenne2 meurt quand un obus tombe sur un groupe de journalistes<img667|right>

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Parmi lequel aussi le photographe français Remi Ochlik perd la vie.

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Edith Bouvier a été blessée dans un bombardement puis rapatriée via le Liban gr ce aux rebelles.

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L’Américaine Marie Colvin, du Sunday Times a été victime des bombardements elle aussi.

Et enfin la journaliste japonaise Mika Yamamoto, 45 ans, tuée en couvrant les affrontements à Alep<img671|right>

Le Conseil de Sécurité de l’ONU mérite la sanction critique de ne pas avoir épargné aux civils des atrocités ! Quelques journalistes arabes et turcs ont été plusieurs fois été disparus dans ce conflit, certains réapparaissent et les autres au nombre de 4 ou 5 sont considérés emprisonnés.

Le gros des non-syriens qui participent à l’œuvre de salubrité humaine de chasser Bashar Al-Assad et son parti le Ba th, sont les islamistes. Une catégorie de combattants qui s’est créée des filières, de l’internationale Islamiste, née au temps où la CIA qui jurait de chasser le communisme d’Afghanistan. Comme des professionnels ils sont partout, armés au Mali, en Algérie et là où le « djihad » peut bénéficier du label Allah. EnSyrie, ils jouent, d’ailleurs pudiquement voire secrètement, sur l’identité Al Qaeda car les jeunes rebelles syriens sont mieux ancrés dans le terrain des batailles. Ils restent, puisque étrangers, des subalternes…

Très rares par contre sont les révolutionnaires, comme les internationalistes qui se sont mobilisés par le passé pour la cause de l’indépendance algérienne, la révolution cubaine et ou bien d’autres causes et épopées libératrices du 20ème siècle. Cette race de révolutionnaires à la Che Guevara, sont surtout les gauchistes locaux, les étrangers se comptent sur les bouts des doigts. Le peuple syrien soumis pendant 42 années aux brimades d’une dictature semblable à celles qui, outre d’avoir longtemps duré, sont gées et démantelées par les peuples arabes en 2011.

Pour le cas de la Syrie, le conseil de sécurité de l’ONU a été incapable de protéger les civils mourant quotidiennement par centaines… Et les alliés du régime que Bashar incarnent des intérêts de stratégie, comme la Chine, la Russie et l’Iran. Ils sont devant le sacrifice de leur protégé ba thiste, car la guerre civile commence à se clarifier. La sortie de Bashar se dessine… Et le doute s’installe au niveau des deux premiers acteurs de la scène diplomatique internationale (conseil de sécurité), ainsi que sur le plan régional pour le pays des Mollahs. Les changements dans le Monde Arabe méritent bien de se faire signer par les peuples, et non pas uniquement et toujours LES MAINS ETRANGERES !

En effet les rebelles syriens sont insaisissables et leurs parents et proches remplissent les prisons. Le passage des jeunes syriens de la protestation dans les rues il ya 17 mois, à la prise d’armes dans l’espoir d’ancrer la démocratie sur son socle de l’alternance au pouvoir, est dû principalement aux tentatives vaines du ba th de vouloir écraser les premières manifestations qui étaient très paisibles. La seule mauvaise manière pour les aveuglés syriens du pouvoir était de les empêcher pour que la spirale tourne en ascendance vers un affrontement. La société syrienne avaient sa colère, elle a éclaté...

Créant ainsi un conflit recelant la donnée que le Ba th a consommé son règne historique, après des décennies de tyrannie. Comme fut le cas, dans la même ère de plus 4 décennies, la déchéance qui a frappé simultanément les autoritaires dictatures en Tunisie, en Egypte, au Yémen et en Libye. La démocratie avait aussi balayé par des voies pacifiques de nombreuses dictatures en Amérique Latine, et par des gauches éclairées qui ne parlent que l’enjeu du pétrole pour le cas libyen.

Des journalistes, au risque de leurs vies ont voulu savoir qui sont ces jeunes syriens qui ont réussi à se procurer des armes des monarchies arabes, Qatar et Arabie Saoudite, et gagné la confiance de l’autre puissance régionale, membre de l’OTAN la Turquie ? La dernière des journalistes morte sur le front de bataille entre les forces en guerre civile est japonaise, à qui le tour ? Pour quoi pas à Bashar ?

Prochain sujet : Décadence idéologique des gauchistes anti-impérialistes quand les islamistes sont à l’affût pour s’emparer du pouvoir.

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