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Bénin : L’Union fait la Nation désespérément en quête de virginité

lundi 20 août 2012, par Elias

L’une des faiblesses que traîne l’Union fait la Nation au lendemain du départ du Parti du renouveau démocratique réside dans son passé qui ne plaide pas en sa faveur. Les noms de certains de ses dirigeants sont cités dans des dossiers à palabres.

Plusieurs dirigeants de l’Union fait la Nation ne montrent pas patte blanche. Leur gestion du pouvoir sous le régime de Mathieu Kérékou n’est pas exempt de critiques. Plusieurs d’entre eux ont occupé des portefeuilles ministériels et non des moindres. Antoine Idji Kolawolé, ministre des affaires étrangères et président de l’Assemblée nationale, Bruno Amoussou, président de l’Assemblée nationale et ministre d’Etat, Lazare Sèhouéto, ministre de l’agriculture et du commerce et bien d’autres cadres de l’Union fait la Nation qui ont présidé aux destinées du Bénin sous les deux mandats démocratiques de Mathieu Kérékou. Si leur implication dans des dossiers de mauvaise gestion reste à démontrer, ils ne sont pas moins cités par les soutiens du gouvernement comme n’étant pas des personnes indiquées pour donner des leçons de gestion du pouvoir au président de la République et à son gouvernement. Pour s’en convaincre, il suffit de se référer aux correspondances échangées par le président de la Continental des pétroles et d’investissements, Séfou Fagbohoun, le ministre des finances et de l’économie d’alors, Abdoulaye Bio Tchané et le président de la République.

Le contenu de ces correspondances publiées par votre quotidien, révèle que les comptes de la société sus citée ont été bloqués parce qu’elle se refusait à libérer les taxes et autres prélevées au nom de l’Etat béninois. Les conclusions de cette rocambolesque affaire ont permis de faire supporter aux contribuables béninois, la dette fiscale de la société estimée à plus de quatre milliards. Par ailleurs, de forts soupçons de malversations ont entouré le dossier de gestion de la filière des véhicules d’occasion qui a constitué pendant plusieurs années la vache à traire de certains leaders du régime Kérékou actuellement responsables de l’Union fait la Nation.

Par ailleurs, face aux difficultés rencontrées dans la campagne cotonnière en cours, le président de la république n’a pas porté de gants pour montrer du doigt l’implication du président de l’Union fait la Nation dans les dysfonctionnements que connaît ce secteur. D’autres dossiers sulfureux peuvent être cités et dans lesquels, des responsables de l’Un ont été des acteurs.

Equation insoluble

Avec le départ de l’Union fait la nation du Parti du renouveau démocratique de Me Adrien Houngbédji, L’un est à la recherche d’une crédibilité. Le passé controversé de certains membres de l’Union apporte du vent dans les ailes de ses détracteurs qui en profitent pour la discréditer. Ils estiment qu’ils n’ont pas de leçon de bonne gestion à donner au pouvoir en place.

Face à une telle situation qui ne plaide pas en leur faveur, les responsables de l’Union fait la Nation devront insuffler une nouvelle dynamique à cette formation politique en faisant la promotion des jeunes qui n’ont jamais eu voix au chapitre mais qui sont pétris de valeur, de compétences en termes de leadership. Seulement, ces valeurs ne pourront émerger que si les dirigeants actuels acceptent de faire le pas, de céder la place à celles-ci pour espérer retrouver une crédibilité et une virginité dont l’Un a actuellement besoin. Cette démarche est nécessaire si l’Un veut vraiment convaincre les Béninois qui sont de plus en plus sceptiques sur ses réelles possibilités à leur offrir une alternative nouvelle. C’est toute la problématique à laquelle l’Un doit résoudre pour s’inscrire vraiment dans la dynamique du changement afin d’extirper cette épine de son pied.

Prince Boko

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