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Irak : où est la scientifique Huda Salih ?

Un témoin capital d’une guerre où la CIA faisait des enveloppes d’Anthrax aux citoyens américains.

mercredi 15 août 2012, par Azouz Benhocine

Huda Salih Mahdi Ammash a disparu dans les circonstances de la dernière guerre irakienne et elle risque d’être exécutée, avec l’indifférence mondiale qui entoure son cas. Les dirigeants actuels de son pays, L’Irak, jouent pleinement la revanche sur l’ancien régime. où Saddam se préparait, à l’instar du baàth syrien, pour faire hériter l’un de ses deux fils du pouvoir.

Les nouveaux dirigeants irakiens vouent une double servilité à leurs deux maîtres qui comptent sur la séduction pour baliser l’avenir du pays à leurs profits. A la fois d’Iran puisque les chiites sont déjà installés au pouvoir et le couple USA-Israël qui présument avoir endettés les actuels dirigeants, pour les avoir placer à la tête de l’Irak. Les nouveaux dirigeants ne donnent aucune nouvelle de la personne de Huda Salih. Peut-être qu’elle a été déjà liquidée, mais bien plus le doute qu’elle est encore vivante qui a le dessus pour l’instant.

Envers d’abord une femme ainsi que pour les conditions inhumaines et raisons affabulatrices qui ont présidé la guerre de G. W. Bush, cette scientifique arabe est exposée à la peine de mort… Son pays, pourtant était dirigé par un tyran sanguinaire, qui a été accusé par le duo Pentagone-Otan pour motiver l’invasion avec le mensonge de détention d’armes de destruction massive, lui avait donner de la considération en l’installant parmi les hauts cadres du pays…

Fille d’un ancien ministre de la défense du régime irakien dont l’assassinat est attribué à Saddam Hussein, Huda Salih Mahdi Ammash est une éminente chercheuse en biologie. Après avoir suivi le premier cycle à l’Université de Bagdad, elle a obtenu un doctorat de maîtrise en 1983 en microbiologie à l’Université du Texas femme dans la ville de Denton. Puis à l’Université du Missouri à Columbia, elle travailla sur une thèse sur les effets du rayonnement, du paraquat et de la chimiothérapie Adriamycine de drogue, sur les bactéries et les mammifères.

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Elle était le numéro 5 sur la liste du Pentagone parmi les 55 personnes du régime de Saddam Hussein, les plus recherchées et représentée par le cinq de cœur dans le jeu de carte qui médiatisait leur traque au moment de l’invasion de l’Irak. Au début du mois de mai 2003, elle s’est rendue de son plein gré aux autorités d’occupation

C’était aussi la seule femme présente parmi les dignitaires, car elle était membre du Conseil de commandement révolutionnaire depuis mai 2001, la structure centrale du parti Ba th, légendaire pour sa surveillance, en collaboration avec l’armée, de la population en matière de réduction des libertés.

Parmi les autres scientifiques irakiens recherchés à l’époque par les États-Unis, il y avait Amir al-Saadi, un spécialiste des armes chimiques et le Dr Rihab Taha, qui a été surnommé « Docteur Germe » par les l’OTAN et le Pentagone. Huda Ammash, a servi comme présidente de la société irakienne microbiologique et en tant que doyen de l’Université de Bagdad. Elle était surnommée « Mme Anthrax », mais très peu d’observateurs voient en ce sobriquet du réalisme.

Contrairement à « Ali le chimique », le cousin de Saddam qui était chargé du renseignement, de l’armée et l’administration civile pour mater toutes velléités de contestation du régime, le surnom n’était que peu admis. Le général Ali Hassan al-Majid était accusé d’avoir gazé 5000 kurdes, à « Halabja » parmi les 180 000 victimes dénombrées, entre 1987 et 1988, lors de la rébellion de cette communauté, écrasée par l’assaut nommé « Anfal ».

Devant l’absence de réactions des milieux scientifiques arabes. Par delà les universités où elle est passée et qui mettent sous une lourde chape son existence. Et envers les opinions éprises de justice équitable, qui ne cessent de soulever d’autres affaires.

Il est nécessaire, pour le savoir scientifique et la connaissance des affaires liées au conflit qui a martyrisé injustement le peuple irakien, d’exprimer ici ce rappel… Comme une bouteille jetée à la mer !

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