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RIO+20 et les dépeceurs de l’Afrique

LES MEILLEURES TERRES AFRICAINES ENTRE LES MAINS DE LA PREDATION CAPITALISTE.

lundi 4 juin 2012, par Djamel Damien Boucheref

Une lueur d’espoir pour l’essor économique de l’Afrique rayonnait depuis 4 ou 5 années, mais voilà les derniers prédateurs du capitalisme sauvage s’y collent de la manière la plus parasitaire qu’on puisse s’imaginer. Le développement du continent africain, amorcé ne risque pas d’être durable. Et il est soumis à la menace d’être éphémère...

L’accaparement des terres agricoles, quand le continent noir n’a jamais connu de la distance dans sa course contre la menace permanente de famine, tel est le nouvel assaut des pilleurs…

En effet, il s’est greffé à l’effort des pays africains pour sortir du sous-développement, les traditionnels néocolonialistes avides de matières premières et ressources naturelles leur permettant de multiplier leurs plus-values.

Depuis l’année 2000, les estimations parlent de 20% des terrains agricoles les plus rentables sont achetés par les investisseurs occidentaux. Il s’agit bien sûr des universités et des fonds de pension américains qui deviennent généralement propriétaires, et à moindre mesure locataires.

L’exploitation à l’infini notamment des énergies fossiles, de l’eau et de la biodiversité, avec l’ancien modèle économique s’épuisent fatalement les milieux naturels. Ceci au détriment des peuples exposés aux inégalités entre puissants et vulnérables. Et les populations africaines sont les plus males loties…

C’est dans ce cadre que l’ONU tente pour l’année 2012 de créer un événement majeur sur la scène internationale, la conférence de Rio+20 sur le développement durable. Prenant source du sommet de la terre qui a consacré la notion de développement durable à Rio en juin 1992, une prise de conscience signale l’urgence de s’occuper de l’avenir. Mais elle ne se penche pas exclusivement sur ce qui se passe en Afrique.

Rio+20 se tiendra du 20 au 22 juin, elle n’est pas spécialement axée sur ces dérives dangereuses des accaparements des terres en Afrique. Depuis la crise du capitalisme qui s’est déclarée en 2008 et n’a pas l’air de se laisser juguler, la mondialisation apporte ses lots de détournements de richesses naturelles.

Rio+20 doit être, selon un appel français -SIGNER-LE ICI- c’est le point de départ d’une transition à l’échelle planétaire. Elle est aussi locale pour affirmer l’accès à une gouvernance mondiale démocratique. C’est aux sociétés civiles et à l’ensemble des mouvements que de pousser à y parvenir durant Rio+20, notamment au Sommet des Peuples, et depuis leur pays. Comment agir ? LIRE CES 2 documents :

1- La déclaration pour le sommet de RIO+20

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En 2009 et 2010, les deux années qui suivent le début de l’effondrement du capitalisme, l’accélération de cet assaut d’expropriation des sols fertiles en Afrique a été largement vérifiée.

2- Un contribution pour le développement durable.

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56 millions d’hectares ont été mis sur les tables du négoce foncier au niveau d’Afrique, pendant ces deux années. Alors que l’année 2011 est encore plus sérieusement fatale. Ce chiffre concerne les meilleures terres cultivables, et sont l’équivalent d’un pays comme le Kenya. D’ailleurs cette nation est la plus touchée de ce phénomène gravement. Ce qui est signalé, c’est à la production des fleurs d’ornement que sont consacrées les nouvelles formes d’exploitation.

Seules 25% des nouvelles cultures sur ces terres africaines louées ou achetées, par les capitalistes anonymes, ont trait à l’alimentation. Même les productions qui se réalisent pour la nutrition sont destinées à plus de 90% aux marchés des pays dits riches.

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