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Embarcation de jeunes espagnols clandestins vers l’Algérie.

La crise économique en Europe commence à inverser les flux migratoires du Nord vers le Sud.

samedi 21 avril 2012, par Gros Emile

Quitter son pays pour s’en sortir de la misère est un geste humain. Venant en réponse à la précarité qui advient au temps des vaches maigres. C’était les africains, les maghrébins et anciennement les boat-peoples se déplaçant d’Asie vers des terres moins austères. Mais que des jeunes européens prennent le large maritime et en direction du sud, est pour le moins un fait qu’on puisse considérer aussi bien insolite qu’inhabituel.

La crise économique qui frappe nombreux pays sud-européens (Portugal, Italie et Espagne), avec une ampleur paupérisant de larges franges des populations, est désespérante pour les personnes sans perspectives. Elle vient de révéler l’inversion du phénomène de déplacement des plus jeunes sur des embarcations de fortune, et ce du nord vers le sud.

Les gardes côtes algériens ont croisé et appréhendé vers la mi-avril au large de la wilaya (département) d’Oran, un groupe d’espagnols, sur une barque arrivant clandestinement à destination du Maghreb. Tentés de mettre pieds sur la terre algérienne, et avec l’objectif de chercher du travail, telle est la précision faite par une source officielle des gardes côtes algériennes.

La gravité de la crise en Espagne a touché les secteurs économiques sensibles. Sur le plan social, pendant le mois de mars 2012, l’austérité a frappé la santé et l’éducation. Tous les experts en veille permanente, ont annoncé pour l’Europe une crise complète, avec l’Espagne en première ligne.

1000 milliards d’euros ont été injectés dans le système financier européen en décembre 2011. Afin d’empêcher l’effondrement financier critique et imminent menaçant toujours et davantage les pays vulnérables, cette aide est un pansement ponctuelle et non une sortie définitive. Une partie sert à acheter des dettes espagnoles. Pays qui est au régime sec depuis le début de l’année 2012.

Le groupe de jeunes espagnols trouvés sur cette embarcation, avaient perdu leur travail quand leurs sociétés aient déclaré faillite. Préalablement ils avaient effectué des demandes de visa d’entrer en Algérie. Ils arrivèrent avec l’espoir de trouver du travail au niveau des entreprises espagnoles installées en Algérie, plus précisément.

Pour le cas algérien, des statistiques révélées dernièrement ont révélés qu’environ 40 000 algériens se sont installés au Canada depuis 2006. Alors que ce pays est convoité par des étrangers. C’est dire aussi les partants d’Algérie sont généralement des exclus par le régime despotique et son système de népotisme bien établi au profit des castes...

Dans la région d’Oran, des sociétés espagnoles telles que SEOR (société de l’eau et de l’assainissement d’Oran) ou Tram Nour, chargée de la réalisation du méga projet du Tramway, sont en activité pour réaliser ces projets. Il convient de préciser, pour informer l’opinion mondiale aussi, que l’obtention d’un visa algérien est la plus difficile, et ceux pour les habitants du reste du monde sans distinction.

En l’absence de ce ticket d’accès en territoire algérien, ces jeunes espagnols ont opté pour la manière clandestine, avec le but rejoindre les sociétés espagnoles précisément.

Ce qui donne, une première inédite que le périple inverse, la « harga » (voyage clandestin) dont sont épris les jeunes du Maghreb et d’Afrique est aussi éphémère, est devenue inutile. Au regard de la décadence économique des pays traditionnellement d’accueil de main-d’oeuvre étrangère, c’est une aventure vouée à l’échec.

Selon la source qui a diffusé cette information, ces arrivants en sol nord-africain pour fuir la misère, seront reconduits prochainement vers leur pays d’origine.

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