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POLOGNE : L’ETAT DE DROIT AU SERVICE DE LA C.I.A.

Rattrapé par la justice, des responsables accusés secrètement.

jeudi 29 mars 2012, par Gros Emile

L’ancien chef des services secrets polonais, Zbigniew Siemiatkowski, est accusé, depuis janvier sans que cette inculpation ne soit rendue publique, d’avoir enfreint à la constitution du pays, en matière de droits de l’homme. Du fait d’avoir autorisé la création de prison secrète en Pologne, pour le compte de la CIA dans le cadre de sa traque des membres d’Al Qaeda. L’information a été rapportée par un journal très lu dans le pays le « Gazeta Wyborcza ».

Une généralité s’est imposée, les pays montrant de l’islamophobie se sont joints têtes baissées dans la politique conquérante et revancharde de G. W. Bush après les attentats du 11 septembre 2001. L’accusation de violation du droit international pour « prisonniers illégalement privés de liberté », porte sur la quête d’un Etat de droit fonctionnel. L’affaire constitue un test crucial pour la primauté du droit, à l’intérieur des frontières du pays, en mettant au devant le respect de la constitution.

Le « Gazeta Wyborcsa » révèle aussi la possibilité que l’ancien premier-ministre de Leszek Miller, pourrait être aussi accusé devant le Tribunal de l’État polonais. La Fondation Helsinki pour les droits de l’homme, basée à Varsovie s’associe à l’action qui a effet rétroactif. Ce qui s’oppose à la démarche du président américain Barack Obama qui lui préconise de ne pas regarder en arrière et s’oppose à toutes enquêtes concernant les pratiques, notamment de torture, de l’agence des services secrets de son pays.

A l’intérieur de la Roumanie prison secrète de la CIA

M. Adam Bodnar vice-président de la fondation Helinski, contredit ouvertement Obama. Il dit que c’est un avertissement pour les futurs dirigeants et des fonctionnaires polonais qu’ils ne peuvent pas agir en toute impunité. «  Cette affaire est une énorme menace à tout fonctionnaire polonais qui saura, à l’avenir, que de telles faits ne peuvent pas se produire » . a-t-il déclaré.

Les responsables polonais ont toujours nié les accusations des groupes défendant les droits humains, déclarant que le pays n’a pas accueilli de sites employés par la CIA dans la lutte contre le terrorisme. Mais la justice, à l’écoute des avocats de certains détenus, a ouvert son enquête et a accusé le responsable des services secrets. La justice campe sur l’idée de créer et encourager l’Etat de droit, dont la constitutionnalité des institutions est primordiale.

La CIA n’a jamais officiellement révélé l’emplacement « sites noirs », les prisons d’outre-mer dont certaines étaient mobiles car installées sur des bateaux. Mais les responsables du renseignement cités par la presse, notent que des registres d’aviation ont montré l’existence de ces détentions illégales ainsi que les pratiques de méthodes dures pour faire parler les internés.

Des reportages journalistiques ont mis en évidence qu’en Afghanistan, en Thaïlande, en Roumanie et en Jordanie, ainsi qu’en Pologne et d’autres pays, dont le soupçon se tourne aussi vers le Maroc, de telles prisons secrètes ont été ouvertes. Pas moins de 100 prisonniers ont transité dans été détenus. Et bien plus de 30 personnes ont été soumises à al tortue ce que la CIA a appelé "Enhanced", qui sont des techniques d’interrogatoire inhumaines.

En Pologne, les détentions arbitraires ont eu lieu dans une prison de fortune, située dans une base secrète près de l’aéroport de Szymany, à environ 100 miles au nord de Varsovie. Les trois prisonniers de la CIA qui ont été identifiés comme y ayant séjournés sont : Khalid Shaikh Mohammed, l’architecte des attentats du 11 septembre, Abd al-rahim al-Nashiri, accusé de l’attaque en de 2000 du destroyer américain Cole et Abu Zubaydah, qui dirigeait un camp terroriste et facilitait les déplacements des terroristes.

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