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Sénégal : faute du fils Wade, le père !

...piétine la constitution, avec une candidature refusée par le mouvement contestataire dit du « 23 JUIN »

samedi 28 janvier 2012, par Gros Emile

Dans la nuit de vendredi à samedi à Dakar lors de violences qui ont éclaté après la publication de la liste des candidats retenus par le Conseil Constitutionnel pour la présidentielle de février : un journaliste de l’AFP -agence française- a été agressé par des policiers au visage. Et un policier a été tué par la foule déchaînée. Vendredi soir a été rendue publique la liste officielle des candidats à cette élection, avec la surprenante disqualification du chanteur Youssou N’dour et le retour anticonstitutionnel du président en exercice...

En plus de la candidature d’Abdoulaye Wade sortie d’un bricolage illégal, les juges du conseil constitutionnel ont retenu celles de personnalités issues du sérail. Dont la liste est : Macky Sall, Idrissa Seck, Cheikh Tidiane Gadio, Moustapha Niasse, Cheikh Bamba Dièye, Doudou Ndoye, Ousmane Tanor Dieng, Diouma Diakhaté, Amsatou Sow Sidibé. Mor Dieng, Doudou Ndoye Djibril Ngom, Ibrahima Fall et Oumar Khassimou Dia. Quand certains contestent la présence d’Abdoulaye Wade... Les regards internationaux, n’ont pas idée de cette liste, à part des deux personnages : Le président sortant et Youssou N’dour...

Un bien farfelu motif a été indiqué pour le rejet de la candidature de Youssou N’dour, la plus en vue, parmi 14 autres. La liste des 12 936 électeurs appuyant le chanteur, seuls 8911 ont pu être identifiés et leurs signatures validées, selon le conseil constitutionnel. Alors qu’il faut produire 10 000 au minimum. Le refus de valider la présence de l’artiste mélomane, parmi les prétendants, a mis le feu aux poudres. Le Mouvement contestataire sénégalais dit du « du 23 juin » est resté vivace, en attendant l’arrivée de cette heure cruciale de l’exercice démocratique.

MOUVEMENT DU « 23 JUIN »

Le raffinement de personnalité de Youssou N’dour tient à ses liens avec la jeunesse. Une stature spécifique qui le pousse à la défiance des anciennes pratiques devenues désuètes. Le même conseil a validé celle du président en exercice Abdoulaye Wade (84ans), candidatures à l’élection présidentielle du 26 février à l’issue d’une longue séance de délibération l’autorisant tacitement à un troisième mandat alors la première loi ne le permet pas.

Alors que la croissance globale dépasse largement les 5% depuis 10 ans dans l’ensemble du continent africain, les gouvernances deviennent au devant des questions politiques et des plus urgentes à solutionner. Les nouvelles classes moyennes prennent leur essor et avec elles les idées démocratiques n’épargnent aucun pays. L’État de droit, le respect de démocraties électives et l’accès à l’information ainsi que le droit de sa diffusion, facilitent le contrôle des activités des États.

YOUSSOU N’DOUR sur la Radio : France-Info.

« L’impression que l’Afrique est un pays, et non un continent » d’après Charles Sirois, fondateur d’Énablis (organisme qui parraine 1900 entrepreneurs dans 6 pays africains.) paru da « La Presse Affaires » No 76 du 19-01-2012. L’heure enfin arrivée d’associer les populations au contrôle des institutions, car elles s’interrogent si les corruptions de jadis, dont les despotismes qui permettaient aux responsables politiques de ne pas se laisser contrôler ou de durer sans songer aux alternances. Le Sénégal est certainement le pays par excellence à avoir des citoyens dotés des nouvelles visions de démocratie.

AFFRONTEMENTS

Dès l’annonce de la validation de la candidature du président Wade et du rejet de celle de Youssou Ndour, des jeunes rassemblés depuis des heures sur une place de Dakar à l’appel de l’opposition ont jeté des pierres sur les policiers qui ont riposté à coups de gaz lacrymogène et de matraques.

De leurs côtés les jeunes, armés de barres de fer, ont riposté. Ils ont également mis le feu à des pneus dans plusieurs rues de la capitale. Ce qui a provoqué des courses-poursuites entre manifestants et policiers. Ces troubles ont commencé dans les rues adjacentes à la Place de l’Obélisque. Et se sont vite étaléss dans plusieurs quartiers de la ville. Le calme est revenu dans la matinée du samedi, mais visiblement c’est une pose très précaire.

Les despotes inassouvis de pouvoirs de leurs mandats s’évertuent à prolonger l’inacceptable. L’Afrique a son expérience...A l’instar des tyrans inassouvis de leur règne, à bien évaluer n’a rien de performant dans le sens de l’intérêt général et de l’économie du pays, toutes les méthodes contraires à la démocratie sont tentées. Faute de ne pouvoir introniser son rejeton -la plus impopulaire des personnalités sénégalaise-Karim déjà Ministre d’Etat, Ministre de la Coopération internationale, des Transports aériens, des Infrastructures et de l’Énergie, Abdoulaye Wade revient et continue.

Les terres agricoles bradées ont engendré des surenchères par rapport à leurs valeurs réelles. Le Sénégal vit une hausse vertigineuse des prix des denrées (plus chers au Sénégal que n’importe quel pays dans de la sous-région : Mali, Guinée, Mauritanie etc....), du gaz butane et de l’essence, en sont des exemples...

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