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LES NOUVEAUX CHIENS DE GARDE au crible...

... D’une bobine cinématographique qui témoigne par la critique des médias français.

lundi 16 janvier 2012, par Jaco

Si certains pamphlets littéraires donnent des éclairages édifiants sur la classe politique, ils sont vraiment rares ceux qui abordent le secteur des médias et du journalisme. Comme ils ne manquent guère de sulfureux commentaires, et quasi quotidiennement sur les ondes ou la presse écrite, ayant la diatribe à portée pour attaquer tous les sujets et domaines. Ils sont, nonobstant, vraiment rares et à parutions quasi sporadiques, aussi bien en ouvrages qu’en d’autres matières, ceux ayant trait aux médias : notamment leurs dérives €¦

Certains professionnels des médias font, de leur mission à fort impact dans la construction des opinions, une mission de publicistes plébiscitant ouvertement l’autorité. Poussés certainement par l’ambition et la quête du confort, les personnels, de tous médias confondus, s’en passent de donner les avis contraires. Ceux qui dénotent que la démocratie est fonctionnelle donnant expression, aux autres (?) dans l’équité.

Sans l’éthique d’impartialité, pour servir d’une manière injuste, nombreux journalistes et animateurs de médias se mettent au service des décideurs, notamment en soutenant les pires errements. S’ils ne satisfassent point les publics qui supportent stoïquement leur présence, d’autres de leurs confrères prennent en main la déontologie, ainsi que leur audace à deux mains pour dénoncer de telles attitudes. La critique des médias s’apparente à l’étude sociologique de la communication la plus répandue, et notre époque vit l’expansion médiatique la plus massive.

L’exercice de fonctions vouées à servir la communauté nationale en général, que les cercles qui les rétribuent en postes de responsabilités et de privilèges tant numéraires que de complaisantes appréciations, fait souvent l’objet d’études. Notamment d’observateurs spécialistes, et dans le contexte de pléthore des supports, le constat fait de l’évolution de la communication est alarmant. Manipulations, parti-pris et connivences touchent davantage le secteur public, comme s’il est noyauté par des officines occultes.

Aux auditoires dont celui des foyers recevant les chaînes TV, ces journalistes, agissant en collaborateurs de systèmes autarciques, émettent bien des messages qui servent le prince. Et à un degré que peu tolérable celui de leur chapelle, même lorsque toute probabilité de justesse est nulle. Imposant ainsi à la population une orientation étroitement dirigée sur des objectifs réducteurs et concentrés à faire écho à des projets et sujets qui sont erronés, illégaux et même contraires à l’intérêt général.

Cette fois, les responsables des médias ainsi que les reporters, rédacteurs et présentateurs qui leur sont subordonnés, sont dans le collimateur d’une composition cinématographique. Un film tente de révéler les dessous d’apanages moribonds, mais comme même régnant dans une insoutenable opacité. Il s’agit du documentaire, réalisé par Yannick Kergoat et Gilles Balbastre, qui a pour titre « Les nouveaux chiens de garde ».

Le mérite d’appréhender le sujet de la communication sociétale et analysant des réalités françaises, rappelle les films de Michael Moore quant à la vie publique aux USA. Mais ce n’est pas le propre de la France ou des Etats-Unis, dans nombreux pays de telles pratiques sont largement imposées sans qu’aucune possibilité de ripostes ne puisse répliquer. Le récent Printemps Arabe porte aussi cette revendication de dénoncer des médias complètement serviles, en allégeance et partenaires du népotisme.

La place (ou rôle) justement des journalistes, est positionnée bien avant celle des intellectuels. Ces derniers ont été visés par le pamphlet de Pascal Boniface, qui dénonça les conduites communautaires, selon notre critique, et desservant les bienveillances de la collectivité française dans son ensemble.

Et voilà que la réalité que les journalistes soient des marchepieds aux personnalités afin de les promouvoir à être publiques, du rang de philosophes de leur époque, sorte au grand jour. La vérité qui est tue maintenant. La bobine cinématographique possède la magie de sa séance pour expliquer la vie, imagée au point de prendre sur le vif le témoignage alors qu’il agit.

Propulsés à la tête du gotha prescrit sans répartie contradictoire, et pouvant atteindre la large assistance qui les consomme obligatoirement… ces intellos mettent en vedette ces « Chiens de garde » médiatiques. Rechigner à ne les regarder ou les entendre, c’est tomber dans le vide : un diktat qui ne peut être nié !

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