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Les paradoxes de 2011, un printemps arabe aidé par de douteux partenaires et singé par les frères-ennemis.

La dialectique révolutionnaire à l’épreuve des résurgences identitaires.

vendredi 2 décembre 2011, par Azouz Benhocine

Dernière observation : l’islamisme soft s’installe en Tunisie, en Libye et en Egypte par la gràce du ridicule populisme. Pourtant absent des récentes révoltes !

Les grands paradoxes des révolutions arabes de 2011 sont des conciliabules ne souffrant d’aucunes ambiguïtés. Que ce soit les fàcheuses lamentations d’Hugo Chavez ou bien la compréhension de la Russie, quant à son éventuelle perte du terrain syrien où résonnent les produits de son industrie de l’armement, les incertitudes pour les lendemains donnent aux théocrates de l’islamisme, en fin de parcours, le pouvoir gràce à l’exercice démocratique des votes... Que de retournement, à qui le tour des pseudos républiques arabes ?

Pour se débarrasser des despotes, les jeunes du printemps arabe se sont insurgés et sans autre objectif que de terminer avec d’inépuisables règnes hégémoniques. Mais désarmés, ils allaient être écrasés. Les réveils insurrectionnels, à la manière spontanée des révoltes déjà imaginées, s’emportaient aussi sur des buts clairs : démanteler des régimes corrompus, injustes et incompétents. Étrangement, pas de préparation... Que de paradoxes natifs !

Est-ce la sincérité ou la spontanéité qui a fait tant de PARADOXES ?

Aucun pays, où les révoltes ont été ouvertement entreprises ou bien demeurent encore latentes à ce jour, n’échappe à la donne de la faiblesse des jeunes avides d’une citoyenneté qui soit affranchie des népotismes érigés en système de gestion. Au visage doublé, sur l’accaparement des richesses et celui de la continuité de républiques converties en dynasties familiales, les dictateurs voyaient venir ces séditions. Ils se préparaient bien, depuis des années durant, à les contenir par la violence. Ce contraste, entre rebelles aux mains nus et puissants surarmés qui gouvernent, est généralisé.

Les insurgés revendiquant la démocratie sur l’alternance au sommet, delà pour instaurer un respect aux aptitudes à tous les niveaux institutionnels du pays, ont ébloui le Monde OCCUPY-WallStreet témoigne. Rayonnant, aussi comme par sympathie, l’éveil de volontés de changer les choses à travers plusieurs pays sont dus à, une probable différence, une crise. Pour instaurer une meilleure gouvernance dont l’équitable gestion, et non répartition des richesses ainsi que des efforts, ils se sont audacieusement exposés aux répliques brutales.

Pour commencer, c’est en Tunisie que les frappes des mains de fer des dictatures allaient éradiquer la contestation. Quand Haliot-Marie, ministre de l’intérieur français a, dès l’avènement du fait de Sidi-Bouzid, a proposé une prestation des redoutables CRS pour mater le soulèvement, l’armée tunisienne démontra sa grande qualité d’être une institution étatique et non le bras armé servant le maffieux Ben Ali. Ce qui est aussi un énorme écart avec les discours obérant…

Egorgement de manifestants KURDES en Syrie

LES SOUTIENS ETRANGERS ET L’AVAL DE LA LIGUE ARABE

Puis en Egypte, la farouche occupation de Square Tahrir n’a pas laissé latitude à l’armée locale de réprimer, du fait de la forte mobilisation là et qui a été observée auparavant à Sidi-Bouzid. Et d’où le sacrifice d’un jeune chômeur devint le symbole de la lame de fond qui envahit, telle une vague s’étendant sur l’ensemble du Monde Arabe et bien au delà. Et en Lybie le psychopathe Kadhafi n’a pas lésiné ni sur les arsenaux ni les propos, pour donner le ton au déploiement et la mise en branle de carnages.

Les paradoxes ont alors surgi, mettant au devant des contradictions dialectiques qu’habitent les révolutions. Se remettre stoïquement à l’abnégation dans le combat à armes inégales, ou bien trouver des ressources, en demandant de l’aide, afin de tenir tête aux gigantesques moyens de répression dont disposent les dictatures ?

Dans une solitude conjecturale, les révoltés ont partagé un facteur commun : la naissance de leurs contestations sur une base consciente et au but bien déterminé. Sans conteste, très énergique pour en finir avec des décennies d’autocratie opaques et injustes, mais sans forces.

Le monde entier s’est réveillé sur cette agitation qui, clairement, montra une fiabilité de son intention : chasser les despotes avérés ! Qui usent de multiples référents pour se maintenir au sommet des Etats dont le dévoiement ne fait aucun doute. Les pays arabes notamment, les dirigeants se sont pris d’un vent de panique.

Les monarchies arabes se sont vite mobilisées en s’impliquant, aux côtés des révoltés des autres pays, mais surtout de bloquer les leurs. Avec une collaboration collatérale entre leurs systèmes, les royaumes frappaient avec force les colères locales, qui se sont exprimées cinjointement avec les protestataires des républiques. Ce qui est un paradoxe cynique. . Leurs sujets ne peuvent même pas rêver...

Le Qatar s’est distingué autrement…, (nous y reviendrons au sujet du Qatar) le cas de cette petite monarchie administrant un quart de millions d’habitants, est éloquent. Et dynamique sur plusieurs fronts dont celui de la traque de Kadhafi, ce petit pays joue désormais dans la cours des grands.

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