Accueil > Humanité > Monde, actualité internationale, politique, relations, diplomatie, (...) > Politique, France, francophonie, Algérie, Maroc, Tunisie, Afrique, monde (...) > Chômage et écologie : Notre magasine peaufiné par "Evolutionniste".

Chômage et écologie : Notre magasine peaufiné par "Evolutionniste".

En Angleterre, 30% des achats d’alimentation vont en poubelles, d’après une récente étude. De quoi nourrir, pendant 2 semaines toute l’Afrique et pendant un trimestre tous les pauvres de ce continent. En france après les Restos du coeur, on arrive aux poubelles du coeur ?

vendredi 23 mai 2008, par evolutionnaire

A l’heure actuelle nous taxons le travail et nous subventionnons l’épuisement des ressources naturelles. Et ces deux politiques ont contribué à l’apparition d’un taux de chômage élevé et au gaspillage de notre capital nature. (Al gore)

La lutte contre la misère et la préservation de la planète vont de paire car elles sont intiment liées.

Image hébergée par servimg.com

Beaucoup l’ignorent, pourtant les faits sont présents comme la disparité des richesses qui avec le réchauffement climatique deviennent une menace aussi importante qu’une troisième guerre mondiale.

Même si on veut se donner bonne conscience en se disant que finalement la pauvreté et la famine se résolvent peu à peu, à 12h de vol de nos grands supermarchés, on meurt encore de faim, de soif et d’ignorance. Un être humain sur dix est sous-alimenté, et ne dispose pas de sanitaires. Il doit en plus parcourir des kilomètres pour avoir accès à de l’eau potable et non polluée. Un être humain sur dix vit en dessous du seuil de pauvreté, on estime qu’il dispose de 2 dollars par jour (Src Mal de terre). L’Afrique est le continent certainement le plus frappé par ce désastre, avec la Somalie dont 75% de la population souffre de mal nutrition, le Burundi 50%, comme au Congo, au Mozambique ou en Angola. On parle, de plus, de l’Inde, de l’Afghanistan, d’Haïti, du Honduras, du Venezuela et également de l’Asie centrale… Bref la liste est longue.

On va rajouter à cette liste les éco-réfugés, c’est-à dire des millions de personnes obligées de se déplacer pour cause de sécheresse, de déforestation ou de montée des eaux. Chaque année un million de méxicains émigrent aux USA pour ce genre de raison.

Voici un passage du livre d’Yves Paccalet, " l’Humanité disparaîtra bon débarras" :

« Les guerres de l’eau ont commencées. Elles seront de plus en plus forcenées. Les humains s’étriperont pour des rivières ou des aqueducs. Des pans entiers de notre planète vivront du syndrome de ces voyageurs perdus dans le désert et auxquels il reste un fond de gourde. Vont-ils partager ? »

Les réfugiés pour des causes écologique seraient de l’ordre de VING-CINQ MILLIONS (Src : Nation Unie Programme pour l’environnement-PNUE)

Mais comme ce n’est pas encore assez, viennent s’y rajouter les catastrophes industrielles.

Tchernobyl représente un déplacement de près de QUATRE CENT MILLES PERSONNES. Réchauffement de l’air, montée des eaux ou encore par exemple les ouragans Mitch/Katarina qui sont la cause directe de nombreux déplacements. Et vu que le réchauffement est loin d’être fini je n’ose penser à une suite positive.

Et les guerres comme la première guerre du Golfe :
Il reste encore des tonnes de matériaux radioactifs dans le désert Irakien. Des documents de l’armée américaine montrent que 944.000 projectiles en uranium enrichi de calibre 30mn ont été tirés sur l’Irak et le Koweït ainsi que 14 000 grenades de gros calibre, en tout 315 tonnes d’uranium enrichi. C’est ce qui a conduit à l’augmentation sensible de cas de cancers et de malformations infantiles.

Donc quand on place le chômage au dessus de l’écologie c’est que l’on n’a pas encore compris que la pollution a créé la misère.

Les petits gestes de l’économie d’énergie sont beaucoup plus importants que l’on pourrait le penser. Les secteurs à développer sont absolument énormes en matière de développement durable, car il faut presque tout refaire. Du sac plastique à l’énergie des véhicules et à notre façon de nous chauffer, de nous alimenter... Bref, il faut aussi avoir un comportement responsable, ne pas acheter une grosse voiture si une petite suffit, ne pas choisir des vêtements ou des produits faits en chine si les mêmes fait ici sur place existent mêmes si ils sont plus chers !

Pendant la campagne électorale j’ai parfois été surpris de l’ordre des prioritées données par certains qui placent le chômage au dessus de l’écologie par ordre d’importance,, mais après réflexion, il y a inter-action de l’un avec l’autre.

Dans notre course au bien être matériel, à force de vouloir avoir plus et plus vite, on fonce droit dans le mur. Au moment où l’on veut diminuer la croissance, dans un même temps celle-ci a augmenté, et de ce fait on ne maîtrise plus rien. Si notre regard reste rivé sur les sondages, les statistiques ou la bourse, peut-être devenons-nous sourds et aveugles à l’essentiel de nos raisons de vivre, c’est-à dire que tout ce dont nous avons besoin réellement nous est donné par un environnement naturel.

Je citerai un petit paragraphe tiré du livre d’Hubert Reeves « Mal de terre » où il parle d’une réaction furieuse d’un professeur de physique : Philip Morrison à Cornell au USA qui après avoir lu le New York Times, dit :

« Ils sont complètement inconscient ces économistes : ils annoncent fièrement la progression prodigieuse du produit brut de la nation. A ce taux, disent-t-ils nous doublerons notre consommation d’énergie à l’échelle mondiale en moins de dix ans ! Ils n’ont pas l’air de réaliser qu’à ce rythme nous consommerons dans cent cinquante ans autant d’énergie que le soleil et dans mille ans autant d’énergie que toutes les galaxies ! »

Pour revenir aux exemples de la pollution qui génèrent du chômage il y a profusion. Prenons un cas aux Antilles où des gros agriculteurs ont littéralement pollués leurs surfaces agricoles et la nappe phréatique. Ce qui va en découler : le chlordécone qui a été massivement utilisé va continuer à polluer pour des générations et des générations. Les terres seront de mons en moins cultivables et les gens qui vivent dessus seront obligés de partir. Comment ne pas se dire arrêtons de polluer si on ne veut pas mettre au chômage nos enfants ? Il faut comprendre qu’en ce qui concerne les pesticides et autres herbicides, au bout de la chaîne il y a le consommateur, donc notre santé en dépend. (La sonnette de la Sécurité sociale est tirée à tout bout de champ)

On pourrait dire de même quand on voit les manifestations et coups de gueule des pêcheurs qui manifestent. Dès qu’ils entendent qu’une espèce est protégée (Thon rouge...), ils préfèrent accorder une oreille attentive à un discours qui délivre des chiffres démontrant l’inverse (source donnée par des organismes ultra libéraux donc pas très objectifs.)

Il faudrait qu’on m’explique pourquoi envoyer au bout du monde le porte-avion Clémenceau pour faire dépenser au contribuable le prix d’une "croisière" pour le désamianter. Pensez-y pendant que vous remplirez votre feuille d’impôts. Ce ne serait pas plus simple et avantageux de le faire chez nous en France en créant une structure pour ce chantier tout en sachant qu’un millier de bateaux attendent en parallèle d’être traités. Suis-je le seul à voir les débouchés économiques que cela produirait ? Car en créant une activité, on créerait aussi de l’emploi dans notre pays !

Et puis toutes ces pollutions créent des maladies donc peuvent par la suite occasionner des arrêts de travail et enfoncer encore plus loin la dette de la sécurité sociale. Quelques exemples des hausses des maladies déjà recensées : (Src : Mal de terre)

 40 % de hausse des cancers ces 20 dernières années.

 une croissance de 40% de plus des maladies respiratoires, dont l’asthme, depuis les années 70

 10% des enfants présentant des symptômes dit "allergiques".

 sans oublier les risques de mutations génétiques des maladies cardiovasculaires le diabète ou l’obésité

 50% de baisse de la fertilité masculine sur les 3 dernières générations.

Toutes ces pathologies viennent directement de notre environnement. Alors que nous respirons tous le même air sur la planète, nous sommes tous concernés.

Comment ne pas penser, alors, aux répercutions sur la vie économique ?!

Merci à Erika le pétrolier qui a pollué des centaines de kilomètres en Bretagne sans prévenir les bénévoles qui ont nettoyés malgré les risques de maladie. Cette société-là pense plutôt rendement sans se soucier de la part du nettoyage qu’elle nous impose, et qui lui reviendrait. Encore une fois le principe de précaution est bafoué.

Si l’on doit changer nos habitudes cela impliquerait que dans nos usines la fabrication des voitures hybrides ou des E-Solex ne pourraît plus suffir. On a là encore un secteur écologique appelé à se développer.

Le recyclage a le vent en poupe et dans la chaîne il restera encore à employer beaucoup de monde, que ce soit pour les déchets ménagés ou industriels. Là encore si l’on investi on pense au futur. Pour ceux qui ne sont pas touchés par la sauvegarde de l’environnement et qui n’y voient que les bénéfices de matériaux réutilisés, c’est une véritable corne d’abondance. On le voit bien avec cette surenchère qui ne cesse de monter sur le cuivre et l’acier.

Il faut exploiter les gisements d’économie de matières ou d’énergies et dans tous les domaines surtout dans le b timent, car on y trouve un gisement d’économie d’énergie de 60%. Tout comme les systèmes qui éteignent automatiquement la lumière dans un lieu inoccupé. Si l’on obligeait tout les b timents collectifs à l’appliquer, alors on aurait besoin de moins de centrales électriques. Dans le b timent il y a là aussi des choses à revoir et des nouvelles voies professionnelles à créer…

Il est évident qu’avec notre soif collective du tout, tout de suite, on va arriver très vite à devoir imposer des restrictions sévères.

Outre son incapacité à répondre de manière adéquate à la crise écologique, notre système politique a été tellement malmené que nous ne sommes plus en mesure de décider intelligemment et avec cohérence de notre présent et de notre avenir. « (Al gore - Urgence planète terre -)

C’est, pour l’instant encore assez symbolique mais le gouvernement chinois a fait entrer dans son programme l’écologie et le développement durable. Et s’ils font ça ce n’est pas par conviction écologique mais tout simplement parce qu’ils s’asphixient eux-mêmes.

Pourquoi les américains, qui ne sont pas reconnus pour ce genre de convictions, n’ont pas le problème des sacs plastiques que nous avons en France ? Même si il ont ce problème il reste minime par rapport à l’hexagone. La pollution nous coûte cher, là aussi pensez à nos impôts, et il faut savoir aussi que de nombreux édifices d’état sont très loin de l’économie d’énergie et parfois consomment à l’excès.

Si l’on écoute certains de nos politiques ce serait la politique du "profitons en maintenant (pendant leur mandat) et léguons la dette aux générations futures".

Et en Guyane ne faudrait-il pas plutôt augmenter les effectifs des gardes forestiers et augmenter les formations professionnelles ? Et ceux qui disent « oui, mais… ».

Cet argent reste à trouver. Quand au Clémenceau (et oui encore !), il faudra bien chiffrer le coût de l’état pour son aller-retour inutilement coûteux. Etrangement les plus gros chantiers de désamiantages se font en France. Je pense à l’université de Jussieu et à la tour Montparnasse. A l’époque il y a eu des spécialistes qui sont à l’origine des constructions avec l’amiante. D’autres pays ont essayé de se débarrasser de leur matériel contaminé en Inde. Donc méfiez-vous quand vous entendez que tout a été fait pour notre sécurité, pensez au "Nuage" qui n’a jamais passé la frontière et au moratoire jamais effectué sur les OGM ou l’EPR. Il faut toujours du temps pour que les vérités et les véritables intentions se dévoilent au grand public mais à quel prix ?! La maladie de la vache folle ou l’affaire du sang contaminé nous a coûté combien ? Comment pourrait-on expliquer une telle facture ?

Tant à faire et si peu de chemin parcouru.

Ne devenez pas ces cerveaux formatés qui se regardent tels des chiens de faïence en se disant si l’autre commence je commence, et ne parlons pas d’utopie mais plutôt que volonté.

A force d’ignorer à 200 % ce qui ce passe, comme se servir d’autres continents pour évacuer nos pollution avec par exemple le Probo Koala en plein port d’Abidjan, on finira par une extinction pure et simple de notre espèce. Dois-t-on décider de ne rien faire et donc d’ignorer ce genre de comportement ou alors, préférer sortir du rang et prendre une direction différente ?

Il nous appartient à nous tous d’avancer les arguments moraux et environnementaux aptes à justifier la préservation de notre patrimoine. Les richesses communes ont autant de valeur que les richesses privées, elles sont aussi essentielles pour la société.

« Protéger l’environnement coûte cher. Ne rien faire coûtera beaucoup plus cher »,
 Kofi Annan-

Et partout déteignent et règnent
Nouveaux rois sans philosophe
Le rock, le dollar, les antennes Coca et kalachnikov..

-Jean Jacques Goldman-

Partager sur les réseaux :

Voir en ligne : Félicien Michaut.

     
Pas de licence spécifique (droits par défaut)