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"KLEPTOCRATIE" A L’ALGERIENNE : UN PREDATEUR ISSU DU SERAIL.

Quand détournements et corruption empêchent le développement.

mardi 27 février 2007, par Azouz Benhocine

Depuis le 7 janvier 2007 se tient au tribunal de Chéraga relevant de la cour de Blida, banlieue ouest d’Alger, le procès de la plus grande affaire d’escroquerie que connaît ce pays. En lien avec des pratiques connues mais jamais élucidées, de gestion de la colossale rente algérienne que génère ses ressources naturelles notamment énergétiques, l’affaire fait couler beaucoup d’encre, tant pour son gigantisme que pour l’attente qui tient en halène l’opinion algérienne qu’ailleurs.

C’est en Angleterre que s’est réfugié le milliardaire déchu, d’où il vient de réfuter la possibilité de son extradition en l’absence de convention entre les 2 pays, et surtout ses derniers propos de « l’injustice régnante dans son pays d’origine ». Après un passage en France, où les ambitions de cet arnaqueur se sont bien disséminées. En Hexagone, les échos sont mesurés du fait l’appréhension des procédés équivoques dont s’est habituée l’administration judiciaire algérienne.

L’ignominie de ce banditisme en col bien blanc, reflète le contraste entre l’espérance d’un pays à construire après sa libération. La prédation dont sont capables ceux qui font main basse sur les moyens qui favorisent le développement, raté à cause du système de pillage perdurant...

L’aspect idéologique avec lequel s’explique ce scandale, ramène au profil de Rafik Abdelmoumène Khelifa. Repris de justice, condamné à 6 reprises pour des larcins avant de se lancer dans les hautes sphères, ses manigances sont de règle destructrice visant les capitaux à caractère social où les plus démunis des algériens mettent leurs expectatives de bien-être.

Il intenta aux secteurs du logement social OPGI (Office Publique de Gestion Immobilière). Et aux caisses de la sécurité sociale ont été poussées à léguer la gestion de leurs comptes à sa banque sans solvabilité, des œuvres sociales de mutuelles, de banques étatiques ainsi que ceux des entreprises publiques (et non privées) les plus performantes. Les particuliers roulés par sa banque, sont beaucoup de l’immigration, considérés détenteurs de monnaies internationale.

Le jeune homme d’affaire algérien qui s’est illustré en France avec le sponsor du prestigieux club français de football, l’OM (Olympique de Marseille), avait un pieds bien implanté au niveau de la baie cannoise. Où il était propriétaire depuis l’année 2000 de trois luxueuses villas, un hôtel particulier à Cannes ayant appartenu au milliardaire excentrique connue sous le nom de Môme Moineau. Puis commerçant avec une boîte de location de voitures de luxe, avant de fonder une chaîne de télévision, Khalifa TV, et une compagnie de transport aérien, Khalifa Airways. Ses relations avec les 2 grandes figures artistiques, Gérard Depardieu et Catherine Deneuve, à coup de chèques de 50.000 euros, étaient pour lui faire bonne figure.

En réalité le scélérat, né dans les carcans de la « Kleptocratie » qui sévit depuis l’indépendance dans ce grand pays pétrolifère maghrébin, n’est qu’un écumeur sans vergogne. Dès l’intéressement de la justice algérienne à cette histoire, la liquidation judiciaire de ses entreprises a été déclenchée à la vitesse de l’éclair en France.

Rejeton d’un certain Laroussi Khelifa, ministre dans le premier gouvernement algérien de post-indépendance, lui-même pharmacien de son état au même titre que la larron fils qui fonda un empire financier aux convoitises des secteurs commerciaux que productifs. La h te de se remplir les coffres ne fait aucun doute, du point de vue où la notion de création de richesses n’a jamais lieu dans ses affaires.

L’idéologie libérale du nationalisme...

Dans un contexte, idéologiquement propice, il était montré comme le modèle parfait de réussite. L’étape de l’Histoire algérienne où est né le groupe Khelifa, est marquée par le passage à l’économie de marché, d’un pays secoué depuis des lustres par de tels méfaits, avant camouflés d’une opacité qui ne permettait guère de les déchiffrer. Fuites de capitaux et accaparements des faramineux ressources segmenté au profit des cercles du pouvoir du FLN dirigeant, et non le libérateur qui lui reste un symbole de décolonisation, étaient depuis longtemps dans les bouches.

A l’arrivée de feu Boudiaf à la présidence de l’Algérie, après de l’arrêt des élections de 1991 qui allait introniser les ultras islamistes au pouvoir, Jean Zegler député européen de Genève, lui a fait parvenir une lettre dénonçant l’existence de beaucoup de biens immobiliers, sur les boulevards de Bernes et de sa ville (Genève), appartenant directement à des notables du régime ou à des intermédiaires. Il avait même proposé de les récupérer pour le compte de l’Etat algérien.

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Boudiaf a été assassiné, au bout du sixième mois, par un de ses garde-corps et ce projet est tombé dans les oubliettes. Le retour de Bouteflika renommé pour des suspicions de même nature n’arrange pas l’existence d’une telle mesure. Lors de son passage sur la chaîne de télévision Al-Jazeera, RAK (Rafik Abdelmoumène Khelifa) cita l’actuel président algérien du point de vue qu’il est à l’origine de sa chute et historique en révélant que son géniteur faillit l’exécuter pour désertion en 1958. Cette dernière information a été reprise par le quotidien « Ouest-France » du 3 février 2007sous la plume de son correspondant à Alger.

Quand apparaît le « golden boy » Khelifa, outre la libéralité idéologique en offensive, les frappes du terrorisme islamiste accomplissaient l’élimination physique du fleuron intellectuel et intègre de la société civile naissante, afin de taire toute possibilité de mise à nue du passif des détrousseurs d’antan sur le point de blanchir les fortunes amassées, ou de barrer la route aux familles de type camorra dites « politico-financières » qui sévissaient outrageusement dans l’importation. La filière européenne de voitures touristiques dites « CH » (1) d’ ge avancé et dont les cartes grises les présentaient récentes, qui a été découverte à la même époque, illustre les méthodes frauduleuses d’entrée des produits d’import. Affaire qui reste dans les annales algériennes comme une tare pour l’absence d’expertise et de contrôle des services publics, donc les raffermissements profondément entrantes dans les rouages décisionnels.

L’affaire Khelifa éclata le jour où 3 cadres de « Khelifa Bank » ont été arrêtés à l’aéroport international d’Alger alors qu’ils tentaient d’expatrier frauduleusement dans leurs bagages 2 millions d’Euros. Depuis seul la division bancaire du groupe Khelifa semble concerner la justice. La magistrate, madame Brahimi Fatiha, en tête du procès apporta les chiffres suivants, en guise de fonds dérobés d’une banque née, dit-on, de la vente d’une maison co-héritée avec un frère –Lakhdar- et une sœur –Hafidha- du principal instigateur suite à la falsification de signatures : « 2,292 milliards de DA, 1,796 million de dollars US, 8,1 millions d’euros, 7,42 millions de francs français (1,13 million d’euros), 8.700 francs belges (215 euros), 2.615 Deutsch marks (1.337 euros), 12.570 francs suisses, 57.360 livres sterling, 210 dollars canadiens, 500 marks finlandais (84 euros) ».

De toute évidence la confrontation des classes rentières proches des autorités qui se sont succédées en Algérie depuis 1962, constitue le soubassement de cette affaire. Les responsables cités en l’occasion du jugement vont d’un chef de gouvernement à quelques ministres, certains pour avoir fermer les yeux devant la gabegie et d’autres pour avoir pris part dans le montage d’un groupe financier pillard. Environ 1000 personnes sont auditionnées à titre de témoins ou d’inculpés et beaucoup au même titre que RAK sont en fuite et sous mandat d’arrêt international.

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Messages

  • comme contribution je vous adresse ci joint une lecture poe^tique de l’affaire d’el khalifa avec ce qu’elle comporte comme elents thêatréaux faits d’énigmes et d’intrigues autour et au sein du sérail de rente et de la honte
    c’est une écriture de rab en plus de celle jugée lecture politique et juridique
    amicalement et fraternellement djamel

    Le calife, le croyant, la banque et l’avion
    Né in vitro dans le labo d’une officine
    Couvoir pour poules pondeuses d’affaires
    Où l’argent se ramasse à la pelle
    Une histoire bancaire entre la bête et le belle
    C’est là ou grandit l’enfant endormi
    Dans le ventre d’une cagnotte bien fournie.
    Formé aux techniques de l’ombre
    Des sociétés sacrées et aux affaires sucrées
    Aux pratiques occultes et aux finances obscures
    Il apprit les passe passes de l’éco tournure
    Physiocrate des temps modernes aux idées barbaresques
    Comme Qesnay apprit la micro structure tartaresque
    Comme pour les maladies et les brûlures
    Les mythes et les rites en érudit impur
    Dans la pharmacopée, il trouva sa route
    Rompit chimiquement ses doutes
    Amassa une fortune sous la voute
    Et travaillait dur pour la croute
    Il hérita de sa noble lignée
    Le nom pompeux de calife alias al khalifa
    Sans être de dignité arabo koreichite
    Ni avoir porter la bourda du prophête
    Tout juste apte à la bamboula et la fête
    Sans être ni homme de plume ni de kalam
    Ni homme d’épée ou de longue carabine
    Tout Juste avec un mental de razma
    Rien à avoir avec le combat et la fantazia
    Il avait le doux prénom de croyant
    Moumen très béni en pays musulman
    Il s’initia au commerce et à l’argent
    En Jouant à l’index et au pouce
    Comme on le faisait ses ancêtres antan
    Chez les seigneurs , les bachagas et les aghas
    Avec des calculettes à billes et du carton
    Et c’est ainsi que la fortune pousse
    D’une maniére même imparfaite
    Mais c’est sûr qu’elle s’est faite
    Au pays de la rente ,elle s’amasse
    Comme par tour de magie sans laisser de trace
    auteur disparaît sans laisser de trace
    Le croyant était vrai joueur
    Jouant au chasseur et au pêcheur
    Il capture en amont les fortunes déversés par les flux
    et séduit les argentiers blanchisseurs dans les reflux
    entre la tactique bancaire et la bombe au tictac
    On mit en branle un ingénieux bric à brac
    Véritable cinéma professionnel et jeu de tric trac
    On institua les procédures du mic et du mac
    Pour les khatafine et les tamaine du frac
    Et c’est au pied de l’avion sur le tarmac
    Qu’un monde de joyeux lurons s’embarque
    C’est ainsi que des moutons tordus
    voulant plus de laine furent tondus
    Que des abeilles aveugles butinant les fleurs
    Du mal n’eurent que des douleurs et des malheurs
    Et la banque fut érigée en véritable piége
    La bas ou se trouve le grand staff et le siége
    Ou les exclus , les anciens reclus
    Commandaient le groupe
    Deux théories ont remplacé le marketing
    Chez la belle smalla de l’ami croyant
    Le Heffing, science des temps modernes
    Elaborée par la maffia des bureaucrates
    Zerda d’associés spécialistes en Hef et en def
    Hef pour les innocents et les mesquines
    Et def pour les loups qui ont mis l’économie en ruine
    On inventa le Tratking ,science et savoir
    principal crédo au pays des complots
    Du débrouillardisme et du trabendo
    S’enrichir sans cause rien n’est plus beau
    Ainsi disait le renard au vieux corbeau
    Il est dit quelque part que les arabes sont pétris à la ruse
    Et bénis de la chance obscure et confuse
    perfection même de l’économie de butin
    tout juste faite de brocante et d’objets en rotin
    paraît il qu’au pays de bouguenour et de bougandour
    Les fortunes se transportent en sac
    Et l’on préfére aux chèques le liquide et le vrac
    La banque était une affaire de tiers état
    Caisse des charges résonnant aux commandes
    Et aux ordres des chéfferiesde la prébende
    Principal crédo au pays des complots
    Budget annexe pour les copains d’abord
    Causa nostra naviguant à tribord
    Sur les mers calmes du systéme rentier
    Quelque chose qui rassemble un corps entier
    Composé de magouilleurs en chantier
    Des preneurs et des repreneurs
    Se disant tous honnêtes entrepreneurs
    Le calife engrangea pour la taiffa des rais
    un butin inspiré des psaumes de l’ anfal
    Une façon religieuse de gagner son pain
    Comme ses cousins du khalidj et l(oncle américain
    dont il partage la belle patronymie
    dénomination éloquente mais trompeuse
    toujours au service des bons amis
    avec des chéques et des traites pétroleuses bien garnis
    chouyoukhs aux cultures des plus folles
    diffusées sur les radios et les paraboles
    ou l’on enseigne l’économie du vol
    coincée entre la danse du ventre des créatures frivoles
    et les blondes bronzées satanées
    qu’on jette dés qu’elles sont fanées
    dans les clubs privés de Paris
    Au service des rapaces et des corbeaux
    Il adopta la régle majeure de la hila
    Qu’il apprit chez Lala Kheira et Tata Lila
    Sorties tout droit de grandes zaouias
    Ecoles de femmes savantes d’Algérie
    Ou l’on enseigne la triche et la malice
    B aba de base pour les sortiléges et les maléfices

    On ne sait si l’on pleure ou l’on rit
    La banque se fit des ailes d’albatros
    Grandit et comme les autres devint grosse
    Ainsi s’engouffrerent dans le filon et le sillon
    Broutant comme des boeufs et des moutons
    Ceux qui n’ont appris de la vie
    Que les Leçons diffusées par les sages des Sion
    Et tous ceux qui ramassent les millions

    Pour le transport et le transfert des fonds
    On créa une societé d’avions en location
    On utilisa avec duplicité les caissons et les soutes
    Comme un nouveau systeme de paiement
    Une reference sur le plan international
    Pour une nouvelle culture bancaire pleine d’ambition
    Et c’est ainsi qu’on proceda au lancement de deux fonctions
    Versements sonnants et trébuchants à Alger
    Retraits rapides quelque part entre Paris et Anger
    On modernisa les operations de prêt
    Destinées aux chefs de la nomenclatura
    Dont on embaucha les enfants
    Façon souple d’entretenir le public relations
    Elle eut Une activité en constante evolution
    Les gens ne parlaient plus de la B D elle
    Reduite au credit potager et au prêt sur gage
    On disqualifia la BNA devenue banque khezna
    Et l’on oublia même la BEA et son croissant
    Devenues tout juste des agences créées
    Pour la parité timbrée et la domiciliation

    Il n y avait plus de BADR ni de baraka
    Tout le monde parlait du tresor d’al khalifa
    Geré par le marché financier avec des signatures electroniques
    Et en avant cap sur l’international magnifique
    Fuite de capitaux Par avion ou sur radeaux
    C’est que les châteaux s’édifient à Nice
    Et en europe que s’implantent les édifices
    C’est dire en ces temps ou l’empire
    Etait ruiné par les tangos et les vampires

    On attend toujours les fonds déposés en Suisse
    Le groupe et sa troupe ressemblent aux dragons
    C’est que la banque se met à niveau
    Quand ses pieds sont dans le nord
    Baignant dans les eaux douces de l’offshore
    Quelle poussée notable de credit
    Pour les copains , les copines et les amis
    Ceux qui ont une image de bonne marque
    C’est dans les agences d’al khalifa qu’ils debarquent
    Devenu banque universelle des couches favorisées
    Racontant qu’elles sont toujours lésées
    Parmi ceux qui se servent à la louche
    Avalant les millards plein la bouche
    Et d’autres qui attendent en réserve sur la touche
    On supprima les procedures
    Qui dans le temps trainent et durent
    Pour donner un nouveau souffle aux appetits malsains
    La banque rayonne et dans ses couloirs tronnent
    Que le peuple algerien ne pardonne
    A la banque centrale manquait l’expertise
    Et les flairs pour débusquer les erreurs commises

    on distribua des milliards et que sais je
    utilisant le dispositif de soutien de l’ansej
    on perfectionna les piéges et l’arnaque
    detroussant la caisse de chomage de la CNAC
    de toutes les reserves amassées pour le peuple
    on fit couler dans un oued un petit filet social
    pour une population en denuement quasi-total
    à l’ere de la douche de la mondialisation
    al khalifa prit un bon bain dans la mutation
    devenant une cuisine spécialiste des sauces financières
    ou il est facile d’acquerir le bonheur sur terre
    à la croisée des chemins qui menent à l’enfer
    des salles du jeu pipé des valeurs mobilieres
    et des cellules grasses de la speculation boursiere
    pour apparat, il gonfla le taux de la boutique
    le croyant mena des actions benefiques
    et érigea le temple légal de la spéculation
    il distribua des perles et des tapis de priéres
    des babouches fantésie aux couleurs de désert
    que de voyages omra pour les chikhettes
    que de devises pour el choufette wel kherdjetes
    formule de mise en amour sur des couchettes
    des cœurs brisés et des corps froissés au detour
    d’une meida pour le mois du ramadhan garni de f’tour
    ou encore une Gaada avec la zorna et la ghaita
    et la banque dans la ouma acquit son prestige
    s’engouffrerent, les investis -soeurs et les freres
    pour la bourgeoisie on offre une vie meilleure
    et pour placer la fortune on va ailleurs
    pour vous couper les ongles et le bec
    on vous envoie faire un tour à la mecque
    si non vous êtes satisfaits pour vos caprices
    et bancablement vous savourerez tous les delices
    c’est ainsi que le moumen dispensa primes et aides
    formule magique au pays du t’maa sans reméde
    quelque chose situé entre les cuisses et les benefices
    les nouvelles conditions de banque répondent à tous les désirs
    font office et fonction de detente et de loisir
    c’est d’extorquer quelques millions avec plaisir
    un tarif inferieur au prix du voyage en avion
    fut institué par un jeu de trait de crayon
    offrant un droit de compromission aux privilègiers
    dans un hotel cinq etoiles pour tout maneges
    les amis sont ravis et enchantés
    on remercie Dieu d’avoir gratifié l’Algérie
    d’un khalife doublé de croyant qui prit
    ses clics et ses claques pour Londres et pour de bon

    Enfant tchi tchi et goldenboy pourvue que ton grade…..
    Le croyant etait bon joueur
    S ‘invitant parmi les grands amateurs
    Amasseur de richesses et de biens
    Personnalité, jet set et acteurs
    Parmi ceux qui parcourent les cieux
    On retrouve catherine et pardieu
    Sa vie etait un printemps