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#OCCUPYWallStreet : Du Printemps Arabe à l’automne d’une indignation américaine.

Les Etats-Unis cherchent des têtes à accuser pour le mouvement #OCCUPER Wall-Street

samedi 15 octobre 2011, par Rebel Kazimir

La revendication des peuples arabe qui a marqué l’année 2011, restera à jamais comme un symbole indélébile dans la mémoire universelle. L’avidité de citoyenneté a muri avant « la lutte des classes », à titre d’exemple des combats significatifs qui ont marqué le XXème siècle, au sein de sociétés qu’on avait pris pour noyées à jamais sous les bottes de despotes... En Amérique une jeunesse s’insurge dans une conjoncture où la plus injuste des récessions globales n’est pas discutée avec ceux qui la paie !

URGENT S’ATTENDRE A LA REVOLTE en ce SAMEDI 15 OCTOBRE.

Le soulèvement des peuples arabes n’avait point été dans le besoin de fond. Certains américains croient que les rares personnes se disant de gauche s’attaquent à leur système de privilèges qui n’arrête pas de descendre aux enfers. Ils pensent que les émeutes contagieuses, dans leur patrie, et qui ont imposé l’implosion de régimes politiques corrompus par la fièvre machiavélique de s’éterniser au pouvoir, ont levé des fonds.

Les peuples des pays qui se sont crus dans la splendeur démocratique, se sont trouvés sous le nébuleux modèle où l’argent permet tout. Et où la pauvreté n’a aucun droit à la parole, sa citoyenneté est à briser. La facture des guerres conquérantes inutiles, y compris en Afghanistan, et mises en échec sont coûteuses. Les séditions du peuple le sont-elle ?

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Les dirigeants arabes ont toujours cultivé une allergie très poussée à la démocratie, sous le fallacieux prétexte que le concept (démocratie) étant étranger. Le faisant souvent amoindrir par rapport à la religion. Le respect des choix des peuples, y est donc scanné au sacré… Sans partage ou participation de peuples, désormais conscientisés sur les devenirs, aux décisions de leur patrie ni au contrôle des richesses mises sous tutelle de maffieux dirigeants, le clientélisme est donc le seul régime conventionnel. Ce dernier est une myriade de tribalismes et de corporatismes, qui distribue postes de responsabilité et rentes, sous des regards de la population impuissante car exclue par l’oppression. L’intérêt collectif est secondaire, l’avidité aux trafics et à l’argent dépasse toutes considérations.

Le vent de révolte qui a déjà après quelques mois réussi à balayer, de ce monde arabe, certains décideurs quasiment cramponnés à leurs pouvoirs, n’a pas temporisé longtemps pour se propager dans les pays occidentaux. Là où une citoyenneté, biaisée par la puissance des capitaux spéculatifs, est soumise à l’application de l’idéologie des disparités aux diapasons des gouvernances formellement patriotiques. De vrais systèmes, de domination, bornés globalement à réduire les volets sociaux. Avec une ampleur inégalée depuis les années 80 et avec l’alibi de la chute du mur de Berlin signifiant la victoire des options libérales. La démocratie de classes est devenue depuis floue, inintelligible et nébuleuse.

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Le mouvement de contestation gagne même le Canada, en toute dernière et reculée contrée de l’occident vantard de ses enjolivées et presque toujours injustes libertés. Le semblant démocratique laisse penser que la gestion des affaires est entièrement servile à des forces obscurs mettant les Etats face une crise aussi ténébreuse. Car le message entendu des Etats-Unis avec l’occupation de Wall Street est d’une limpidité qui saute aux yeux : « pendant combien de temps allons-nous encore continuer à être leurs esclaves ? » ou bien « nous sommes les 99% ».

Le mouvement de révolte qui débuta en Tunisie dès Janvier 2011, s’est manifesté en Espagne en mai de la même année avec l’appellation des « indignés », pour ne citer que celui qui fut le premier à s’inspirer directement du Printemps Arabe qui continue avec de farouches combats en Syrie au Yémen. Comme il se prépare en profondeur en Algérie, au Maroc, en Jordanie et dans des monarchies dorées, les hommes et les femmes exigent, avec des émeutes, leur citoyenneté. Cependant les mêmes réflexes de jadis, coloniaux et expansionnistes des pays qui ont intervenu en Lybie pour protéger les rebelles d’un massacre probable, viennent polluer la Liberté pour laquelle les sacrifices continuent... Jusqu’à la victoire.

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L’indignation qui a commencé par un campement à New-York (voire nos sujets précédents), dès la mi-septembre, a fait des apparentées colères dans plusieurs autres villes américaines.Quand Obama->http://www.argotheme.com/organecyberpresse/spip.php?article947] a annoncé un projet d’[attentat contre un diplomate saoudien, cette accusation contre l’Iran n’a eu aucune crédibilité dans l’opinion. Comprise comme un détournement des problèmes du pays. L’Iran l’avait bien dit ! Les crises multiplient la faillite du modèle économique suivi jusqu’à là, et pour parer particulièrement à la montée de la contestation qui se propage dans plusieurs Etats et grandes métropoles, la répression ne sait à qui s’en prendre.

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Avec la profusion des manifestations à travers le pays, les cercles conservateurs qui se trouvent exposés à une "révolte nouvelle" ne trouvent que les anciennes pratiques de persécution, d’accusations et de censures pour manœuvrer. Ils recherchent donc les boucs-émissaires qui leur conviennent. Comme au temps du maccarthysme, pour leur infliger des sévices faute de ne pouvoir s’en prendre aux manifestants, le ciblage de personnes est donc le sport favori des politicards rentiers. Les républicains cherchent, plus que les démocrates qui ne sont pas aussi épargnés car ils dirigent le pays avec Obama, des éléments à mater ! Des humains à soumettre !

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Dans un article de l’agence Reuter publié le 14 octobre, le financement du mouvement « Occuper Wall-Street » est attribué à Georges Soros. Ce milliardaire qui s’est enrichi avec la spéculation boursière se déclare de gauche. Il est avec Warren Buffet, l’autre fortuné qui, cité par Barack Obama, a revendiqué publiquement l’augmentation des impôts, en publiant la sienne, pour les riches.

Ces deux hommes sont les bêtes noires des républicains qui redoutent que le soulèvement en marche ne fixe leurs options politiques. Obama est devant une élection qui l’accule à changer de vestes, à trahir, à mentir et à montrer l’habitude des dirigeants des States... Y compris les pères fondateurs ! Il se range avec le système qui perdure, où 1% soumettent les 99 restants.

#OCCUPYWallStreet

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